Belgique – Lundi 08/10/2018 – energiesdelamer.eu. Ce sont les conclusions d’un rapport publié vendredi par l’IRSNB qui a présenté ses dernières observations.
Les scientifiques relèvent que le bruit généré par l’enfouissement des mâts demeure toujours trop élevé par rapport au seuil de 185 décibels (dB) à 750 mètres de la source sonore, établi par une directive européenne. « Les activités actuelles de battage de pieux produisent des niveaux sonores allant jusqu’à 204 dB à 750 mètres de la source », souligne l’IRSNB. Au moment de ces opérations, la présence de marsouins – ce dauphin de la mer du Nord – diminue de 75%.
Les 250 éoliennes qui fendent le vent au large de la Côte belge ne sont pas sans conséquences pour l’écosystème marin.
Nuisances sonores, pièges à oiseaux, aimants à moules et anémones, … Ces impacts font l’objet d’un suivi régulier par l’Institut royal des sciences naturelles de Belgique (IRSNB) depuis 2008 avec l’appui de l’Université de Gand, notamment.
Dans un rapport publié vendredi, l’IRSNB livre ses dernières observations en la matière. Parmi celles-ci, les scientifiques relèvent que le bruit généré par l’enfouissement des mâts demeure toujours trop élevé par rapport au seuil de 185 décibels (dB) à 750 mètres de la source sonore, établi par une directive européenne. « Les activités actuelles de battage de pieux produisent des niveaux sonores allant jusqu’à 204 dB à 750 mètres de la source », souligne l’IRSNB. Au moment de ces opérations, la présence de marsouins – ce dauphin de la mer du Nord – diminue de 75%.
« Les mesures d’atténuation sonore ne sont donc plus une option mais une obligation lors des activités d’empilage », ajoute l’Institut, selon lequel la combinaison d’une restriction saisonnière de battage des pieux et d’un dispositif de dissuasion acoustique n’est toutefois « pas suffisante pour ramener l’impact sur la population de marsouins à des valeurs acceptables ».
Les scientifiques ont également permis de mettre en évidence des changements dans les sédiments, la densité, la diversité et la composition des communautés d’invertébrés autour de trois types de fondations de turbines.
Bien que certaines espèces de grenouilles ou de poissons pourraient bénéficier de l’expansion des parcs éoliens, les oiseaux, eux, hésitent de plus en plus à entrer dans les parcs lorsque les vents sont forts.
« Grâce à ce programme de surveillance, nous disposons non seulement d’un bon aperçu de l’impact qu’ont les éoliennes en mer, mais nous pouvons également formuler des recommandations visant à atténuer les effets indésirables sur l’écosystème marin », explique l’auteur du rapport et chef de la direction opérationnelle Milieux Naturels de l’IRSNB, Steven Degraer.
Ce monitoring est d’autant plus important que la course à l’énergie éolienne en mer se poursuit. A l’heure actuelle, quatre parcs éoliens offshore sont déjà opérationnels dans la partie belge de la mer du Nord et un cinquième (Norther) est en cours de construction. L’objectif est d’atteindre une puissance installée de 1.152 mégawatts, composée de 274 éoliennes, d’ici la fin de 2018. Quatre autres projets devraient débuter en 2019 et 2020.
La Belgique s’est engagée à couvrir 13% de ses besoins énergétiques à partir de sources renouvelables d’ici 2020.
Points de repère
13/09/2018 – 1ers Trophées Innovation Ocean – Le système de mesures dévelopé par Quiet Oceans de prédire le bruit des océans qui est l’un des enjeux pour le développement des énergies renouvelables de la mer. Le bruit sous-marin est une menace majeure pour la biodiversité marine. Des espèces peuvent déserter leurs habitats à cause du bruit et des individus peuvent subir des dommages physiologiques graves, voire fatals. Quiet Oceans a reçu un des 7 Trophées Innovation Ocean a été remis le 20 septembre dernier.
Pour surveiller l’impact écologique des parcs éoliens en mer, notre institut coordonne un vaste programme qui décrit les effets environnementaux. Celui-ci est pleinement opérationnel depuis 2008. Un rapport paru fin décembre 2017 résume les résultats les plus récents.
Dès 2016, 232 éoliennes seront opérationnelles dans la partie belge de la Mer du Nord, avec une capacité commune de 870 mégawatts. Afin d’atteindre l’objectif national de 13% de la production d’électricité à partie d’énergie renouvelable d’ici 2020, une augmentation du nombre de turbines jusqu’à environ 500 unités dans cette zone est prévue. Ensemble, elles auront une capacité de 2 200 mégawatts, ce qui couvre jusqu’à 10% des besoins totaux en électricité de la Belgique
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