France – Mardi 27/11/2018 – France Energies Marines (FEM) a organisé la deuxième édition de sa tribune scientifique et technique annuelle, la veille des Assises de la Mer qui s’ouvrent ce matin à Brest pour deux jours.
Cette conférence qui a attiré près de 150 personnes universitaires, représentants d’entreprises privées et publiques, était consacrée aux dernières avancées en matière de Recherche et Développement (R&D).
L’objectif de laTribune Scientifique et Technique annuelle
Il s’agit pour France Energies Marines (FEM) de Fournir et valoriser l’environnement scientifique et technique nécessaire pour lever les obstacles auxquels est confronté le secteur des énergies marines renouvelables.
Cette tribune a permis d’échanger sur les enjeux des différents acteurs du secteur et les résultats des derniers travaux de R&D (Recherche et Développement).
France Energies Marines (FEM) en mode Partenariat Public/Privé à la croisée des chemins
Yann-Hervé de Roek, Directeur Général de FEM qui regroupe actuellement plus de 30 membres, organismes et entreprises publiques et privées, a insisté sur sa volonté d’œuvrer en faveur du développement des partenariats public/privé dans le but final de faciliter les transferts de technologies en faveur des entreprises privées dans trois secteurs : Houlomoteur, Eolien en mer fixe, Eolien en mer flottant.
Pour rendre encore plus opérationnelles ses démarches de R&D, FEM a décidé cette année de créer une SAS. 3 niveaux de collaboration sont proposés par France Energies Marines aux entreprises et plusieurs négociations sont en cours. Les propositions sont à 3 niveaux :
1) Soit devenir actionnaire de la SAS
2) Soit Contributeur (engagement dans un programme to R&D, proposition de projets)
3) Ou encore, devenir « Partenaire projet » par le biais d’accords de consortium.
C’est dans cet esprit, que le Cluster maritime français avait relayé la demande de soutien de Yann-Hervé de Roeck avant de transmettre son dossier au Gouvernement la semaine dernière …. En effet, comme le portail l’avait publié le 21 novembre dernier, pour accélérer les avancées technologiques et scientifiques, un programme de R&D a été lancé par Ore Catapult et GE Renewable Energy de 9 £ (11 millions de dollars). Il sera mis en oeuvre au cours des quatre prochaines années pour améliorer la fiabilité, réduire les coûts d’exploitation et améliorer la sécurité des opérations éoliennes en mer.
La Norvège en pointe dans les EMR
Les échanges avaient débuté par l’intervention du Pr Torgeir MOAN, Ingénieur norvégien, expert dans le domaine de l’éolien flottant et Professeur de l’Université des sciences et technologies de Norvège (NTNU).
Torgeir MOAN a rappelé l’historique et la contribution de la filière Pétrole et Gaz Offshore norvégienne en faveur du développement des énergies marines renouvelables et plus précisément dans le domaine de l’éolien en mer flottant, depuis la conception des fondations flottantes, la construction, l’installation/exploitation en mer ainsi le monitoring (suivi technique). Là encore, la Norvège continue à démontrer, comme l’avait fait les intervenants norvégiens
Le professeur MOAN a focalisé son intervention sur la présentation du concept du « Lifecycle integrity Management »( LCIM) des éoliennes flottantes qui s’appuie à la fois sur les banques de données acquises par les centres de recherche et entreprises norvégiennes et les retours d’expériences.
La Norvège a été la première nation à lancer un projet de démonstrateur flottant avec le concept HyWind (fondation type spar) qui a été développé au large de l’Ecosse en Mer du Nord.
Le professeur MOAN a terminé son intervention en faisant référence à la prise de conscience très récente des dirigeants politiques norvégiens vis-à-vis du changement climatique. La Norvège a non seulement signé les accords de la COP 21 mais elle s’est résolument engagée en faveur de la transition énergétique.
A ce titre, le développement des énergies renouvelables qu’elles soient terrestres ou marines, est devenu une priorité nationale. La politique des fonds d’investissements de la Norvège pour sortir des énergies fossiles dont le charbon qui a été mis à l’index devrait donner notamment une place conséquente aux EMR accompagne cette démarche.
Le point sur les projets R&D en cours, pilotés par FEM
Quatre tables rondes ont mis en exergue les travaux en cours et les résultats des projets de R&D collaboratifs coordonnés par France Energies Marines sur les thèmes suivants :
- Tempêtes, cyclones, vagues scélérates : des évènements extrêmes impactant pour les dispositifs d’énergies marines renouvelables : Présentation des Projets DIME et CARAVELE
- Les liaisons fonds-surfaces : le challenge de l’éolien flottant avec la présentation des projets en cours :
- OMDYN2 vise à caractériser et modéliser le comportement électro-thermo-Hydro-mécanique des câbles dynamiques de puissance pour l’EMR flottant
o POLYAMOOR : travaux de caractérisation des lignes d’ancrage d’éoliennes flottantes en fibres synthétiques souples et durables : le polyamide
. Réseaux trophiques et approche socio-écosystémique : vers une meilleure compréhension des effets des énergies marines renouvelables sur l’environnement
- Les sites d’essais nationaux offshore : des infrastructures de support au développement de la filière EMR : SEMREV (Ecole Centrale Nantes) et le site de Saiint Anne du Portzic à l’Ifremer Brest qui constituent le réseau THEorem https://www.energiesdelamer.eu/publications/72-r-d/4022-sites-d-essais-christian-berhault, ceux de Boulogne, La Seyne, etc…
Le portail a publié le 19 septembre 2018 un récapitulatif sur les moyens d’essais à partir des articles publiés dans la quotidienne energiesdelamer.eu.
A noter, l’implication et le soutien des organismes et entreprises françaises en faveur de la réalisation de ces différents programmes de recherche et développement pilotés par la structure : SHOM, Ifremer, EDF, Bureaux Veritas, Naval Energies, etc…
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