France – Jeudi 23/04/2020 – Complété le 24/04/2020 – energiesdelamer.eu. Ailes Marines a décidé d’ensouiller 100% des câbles sous-marins qui relient les éoliennes entre elles à la sous-station en mer et apporte des précisions à energiesdelamer.eu, suite au communiqué du Comité Départemental des Pêches Maritimes et des Élevages Marins des Côtes d’Armor présidé par Alain Coudray.
L’objectif est de protéger les câbles et éviter qu’ils soient crochetés par des navires, notamment les bateaux de pêches, ceci pouvant être une source d’avaries. Selon les retours d’expériences des assureurs, le crochetage des câbles est l’un des risques les plus fréquents et source d’accidents de mer.
L’annonce du démarrage des travaux UXO a provoqué une polémique relative à la date de démarrage de la campagne d’études en Baie de Saint-Brieuc et « au manque d’éléments techniques sur les effets de ces études » selon le CDPMEM des Côtes d’Armor.
Le Comité Départemental des Pêches Maritimes et des Élevages Marins – (CDPMEM d’Armor) présidé par Alain Coudray, a diffusé un communiqué de presse publié par energiesdelamer.eu pour annoncer son opposition totale et mentionne « les professionnels de la pêche informent Ailes Marines et RTE qu’ils ne laisseront aucun navire venir faire ces campagnes en baie de Saint-Brieuc tant que des éléments scientifiques sur les effets de ces études techniques ne sont pas portés à notre connaissance … (alors que) RTE et Ailes Marines souhaitent dès le mois de mai 2020, effectuer des essais de forages et de creuser plusieurs tranchées ».
Ailes marines a souhaité faire connaître ses positions et a déclaré : « Après concertation avec les autorités maritimes et le CDPMEM, Ailes Marines a décidé en début d’année d’ensouiller la totalité des câbles inter-éoliennes du parc éolien en mer de Saint-Brieuc.
Dans ce but, Ailes Marines doit mener une campagne d’études dite UXO dont Ailes Marines communiquera prochainement sur le nom du prestataire retenu. Ces études techniques permettent de détecter d’éventuels éléments métalliques et/ou engins explosifs, afin d’assurer la sécurité des personnes amenées à travailler sur le chantier du parc éolien en particulier dans les corridors des futurs câbles ensouillés.
La campagne UXO est menée dans le cadre de la sécurité maritime. Elle est soumise au régime dit « Recherche Scientifique Marine » et n’entre pas dans le champ des activités soumises à étude d’impact.
A l’issue de cette seconde campagne de (quelques semaines), Ailes Marines réalisera deux nouvelles campagnes de tests en mer. Il n’y a pas de date arrêtée à ce stade, car elles sont corrélées aux résultats de la campagne UXO visant les opérations de forage et d’ensouillage des câbles. L’objectif est de définir à la fois des solutions de moindre impact pour l’environnement et de disposer d’outils performants (foreuses et trancheuses) et adaptés pour ensouiller la totalité des câbles.
Les deux campagnes de tests en mer concernant les opérations de forage et d’ensouillage des câbles s’inscrivent comme des tests de pré-travaux tels que définis par la loi sur l’eau codifiée à l’article L.214-3 du Code de l’environnement régissant les installations, ouvrages, travaux et aménagements (IOTA). Ces campagnes sont considérées comme des opérations de pré-chantier et sont incluses dans les autorisations obtenues par Ailes Marines.
Depuis fin 2019, Ailes Marines a informé à plusieurs reprises le Comité Départemental des Pêches de la réalisation de ces campagnes en mer prévues en mai 2020.
L’ensouillage de 100% des câbles augmentera très significativement la sécurité des conditions de navigation pour les usagers au sein du parc. Il s’agit d’un engagement fort pris par Ailes Marines en faveur des professionnels de la pêche.
Saint-Brieuc sera le premier et, à ce jour, le seul parc éolien en mer français dont les câbles inter-éoliennes seront ensouillés en intégralité. Ailes Marines financera intégralement l’ensouillage des câbles inter-éoliennes, RTE de son côté financera l’ensouillage du câble d’export.
Les études scientifiques
Ailes Marines a fait réaliser de nombreuses études environnementales dans le cadre des autorisations règlementaires, et même au-delà, suite à la concertation avec le CDPMEM22.
Concernant les effets du bruit, les études suivantes sont en cours de réalisation et aboutiront dans quelques mois, en 2020 :
La première est le projet de R&D IMPAIC IMPacts Acoustiques sur les Invertébrés de la baie de Saint-BrieuC portant sur les effets du bruit sur la coquille Saint Jacques, la praire et le homard, mené par l’IUEM – UBO – laboratoire LEMAR (UMR6539) CNRS mené par Laurent Chauvaud directeur de recherche CNRS*.
Le second est le projet de R&D portant sur les effets du bruit sur la seiche, mené par Michel André Professeur de l’Université Polytechnique de Catalogne (UPC) et Directeur du Laboratoire d’Applications Bioacoustiques (LAB)**. Ses recherches se centrent sur le développement de technologies acoustiques passives pour le contrôle de la pollution sonore dans le milieu marin; sur l’étude de ses effets physiologiqus et pathologiques sur les voies de réception acoustiques des organismes marins… Ces recherches sont menées dans le cadre d’un programme auto-portant.
Les premiers résultats de ces études ont été présentées au CDPMEM22. Les résultats préliminaires montrent que les effets significatifs du battage et du forage sont compatibles avec le cycle de vie normal des espèces étudiées (Saint-Jacques, Praire, Homard,Seiche).
Depuis 2012, Ailes Marines a conçu, en concertation, un projet de moindre impact dans une démarche d’optimisation technique, environnementale et vis-à-vis des usagers.
Afin de limiter les impacts sur l’exploitation commerciale de la coquille Saint-Jacques, Ailes Marines a évité le gisement principal, situé dans la partie sud de la zone de l’appel d’offres, en choisissant d’implanter son projet 6km plus au nord (gisement secondaire de coquilles Saint-Jacques).
Afin de minimiser la gêne sur les activités préexistantes et prendre en compte notamment les pratiques de pêche, Ailes Marines a disposé ses 62 éoliennes en 7 lignes selon le sens des courants. Cette orientation Nord-Nord-Ouest/Sud-Sud-Est (cap 314°) correspond à l’orientation demandée par les représentants des instances de la pêche professionnelle.
Concernant le chenal au sein de « l’Avenue », zone de prédilection pour les marins-pêcheurs, Ailes Marines a également retenu de ne positionner aucune éolienne au sein de celui-ci.
Ailes Marines a également fait le choix pour préserver les activités de pêches d’un espacement minimum de 1000 mètres entre les éoliennes (1300 m entre les lignes).
La concertation entre Ailes Marines, l’Etat et le CDPMEM22
En concertation avec le Comité des Pêches, Ailes Marines a opté pour des fondations de type jacket. Ailes Marines a également engagé différents programmes en faveur des activités de pêche, comme par exemple des campagnes de réensemencement de coquilles Saint-Jacques ou d’éradication de la crépidule.
Les recours contre l’implantation du Parc éolien en mer de Saint-Bieuc sont maintenant purgés. Il n’y a plus de recours contre la CUDPM. Il reste un recours portant sur l’Arrêté modificatif aux IOTA (ouvrages, travaux et activités soumis à la loi sur l’eau) de décembre 2017 et dont la décision du Conseil d’Etat est attendue au cours du 1er semestre 2020.
Points de repère
20/11/2019 – Nexans, qui après avoir vu son contrat avec Chantiers de l’Atlantique* renouvelé pour 5 ans, se voit attribué par RTE France un contrat de €115 millions pour la fourniture et la pose de 67 km (en mer) et 93 km (à terre) de câbles d’exportation d’énergie pour le parc éolien en mer d’une capacité de 496 MW développé par Ailes Marines à Saint-Brieuc.
23/07/2017 – La convention de concession d’utilisation du domaine public maritime en dehors des ports a été signée par l’Etat et RTE a été signée. Elle porte sur une double liaison électrique sous-marine à 225 000 volts destinées au raccordement d’installation éoliennes de production d’électricité en mer. Elle concerne les éoliennes du parc éolien en mer de Saint-Brieuc d’Ailes Marines.
LEMAR – IUEM – Université de Bretagne Occidentale (Brest)
*Le Laboratoire International Associé « BeBEST » est centré sur l’écologie côtière et se situe entre les sciences de l’ingénieur et les sciences de l’environnement. BeBEST a pour objectif principal de mener une démarche intégrée visant à proposer de nouveaux concepts en écologie côtière, à développer les outils d’analyse permettant de les tester, et les implémenter pour étudier des écosystèmes qui sont par nature contrastés. Pour ce faire, BeBEST s’appuie sur la collaboration étroite entre 2 instituts, français (INEE) et québécois (ISMER), et sur leurs réseaux de partenaires, et s’insère dans le cadre de l’Institut Maritime France-Québec avec le soutien du CNRS et de l’UBO, et met en commun les moyens de recherche, les savoir-faire et les capacités de formation de deux groupes de recherche, canadien (ISMER-UQAR, Rimouski) et français (IUEM-UBO, LEMAR – Brest).
BeBEST se construit autour de 4 ateliers: Atelier 1. Développement de capteurs (atelier éco-technologique). Atelier 2. Atelier écogéochimiques. Atelier 3. Identification et calibration de proxies environnementaux. Atelier 4. Contraintes naturelles et anthropiques sur la biodiversité benthique et sur la structure et le fonctionnement des systèmes côtiers A ces ateliers s’ajoute une approche transversale visant le développement de méthodes numériques en écologie marine. Et de façon originale BeBEST rassemble des entreprises privées mais également un groupe d’artistes participant tous aux missions polaires ou sub-arctiques.
Prenez connaissance des projets de BeBEST menés notamment par Laurent Chauvaud
20/11/2019 – Etats-Unis : Opérateurs – pêcheurs – administration, un dialogue qui «pêche» mais qui avance quand même ! Equinor, Mayflower Wind, Orsted / Eversource et Vineyard Wind, ont proposé à la US Coast Guard une nouvelle proposition destinée à désamorcer les objections persistantes des industries régionales de la pêche.
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