BREST (France) – 18/10/2008 – 3B Conseils -En clôture de la semaine marine qui a fait de la scène brestoise la vedette internationale de la semaine, une déclaration d’intention selon les uns, un appel selon d’autres, une » convention » selon les représentants de l’Etat, a largement retenu l’attention. Cela se passait hier Vendredi 17 en fin d’après midi, avec l’annonce de la mise en place d’IPANEMA, Initiative PArtenariale Nationale pour l’émergence des Energies MArines, qui appellent l’ensemble des acteurs français à fédérer leurs efforts dans le domaine des énergies de la mer. Les signataires de cette convention ont du poids et leur liste a de quoi impressionner puisqu’il s’agit du Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement Durable et de l’Aménagement du Territoire, de la Région Basse-Normandie, Région Bretagne, Région Haute-Normandie, Région Pays de la Loire, Région PACA (Provence-Alpes-Côte-d’Azur), Région Réunion, Région Rhône-Alpes, de l’IFREMER (Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer), de l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie), d’EDF et de DCNS. De quoi d’agit- il ? Les signataires de la convention IPANEMA se sont fixé quatre objectifs :
1) Promouvoir le développement d’une filière scientifique et industrielle dans le domaine des énergies marines, en définissant une stratégie commune et une feuille de route volontariste, et en facilitant l’appropriation des enjeux par l’ensemble des parties prenantes.
2) Mettre en place un réseau coordonné des acteurs français des énergies marines dans une logique de développement des travaux existants et de renforcement de la thématique « énergies marines » à tous les niveaux concernés (recherche, industrie, développement économique…).
3) Développer des sites d’essais en mer adaptés aux différentes technologies d’énergies marines, pré-requis à la démonstration de leur rentabilité économique.
4) Faciliter le développement de démonstrateurs en contribuant à la définition, au pilotage et à la mise en oeuvre de dispositifs de soutien adaptés.
C’est un premier pas important qui, selon certains observateurs ne permettra peut-être pas de rattraper le retard d’ores et déjà accumulé par rapport aux autres pays d’Europe (Royaume Uni, Espagne Portugal, Allemagne, Danemark…), mais qui identifie clairement, de façon officielle et concertée le nécessaire effort à faire par la France pour parvenir à intégrer les énergies renouvelables marines dans les préconisations du Grenelle de l’Environnement. Rappelons que les énergies marines représentent en France 1% des énergies renouvelables et ne sont citées que dans la rubrique « autres énergies » (cf. Schéma 1).
Ce qui est important c’est que les signataires reconnaissent la question du développement des énergies marines comme un enjeu d’envergure nationale et que l’Etat ait fait entendre sa volonté de voir aboutir les dossiers pour peu qu’il s’agisse de » bons dossiers » ; que le besoin d’essais en mer, étape indispensable à l’étude et à la validation des prototypes soit reconnu ; de même que la nécessité de développer des stratégies partagées entre les acteurs publics et privés. L’opportunité de créer à terme une filière française dans le domaine des énergies marines en s’appuyant sur les savoir-faire déjà existants et en articulation avec les initiatives internationales et notamment européennes, a été clairement posée. Les conclusions des travaux menés dans le cadre d’IPANEMA devraient être rendues publiques au printemps 2009. Alleluia !
Article : Francis ROUSSEAU
Documents de référence : IPANEMA document presse ; 3B conseils Brest ; sites liés. Schémas1 :les industries renouvelables en France © Ministère de l’Industrie. Carte de France et DOM COM des possibilités d’implantation des renouvelables marines © Greenpeace/Orchideane. (Cliquer sur les images pour les agrandir)
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