BRUXELLES – (U.E) – 06/06/2008 – 3B Conseils – Les 27 États membres de l’Union Européenne possèdent des zones côtières sur deux océans et quatre mers du globe. Leurs eaux territoriales s’étendent des zones sub-tropicales aux alentours du pôle Nord. Avec l’importance croissante des affaires maritimes dans l’agenda politique des États membres, une nouvelle géographie politique s’est créée. Soutenu par le ministère espagnol de l’éducation et des sciences, Juan Luis Suárez de Vivero et Juan Carlos Rodríguez Mateos ont mis au point un Atlas des mers européennes et des Océans qui prend en compte ces nouvelles données. En complément des cartes répertoriant les territoires proprement dits, l’Atlas comprend un répertoire des principales activités marines vues dans une perspective européenne. C’est ainsi que les énergies renouvelables marines jugées par l’U.E. comme parmi les plus prometteuses solutions pour lutter contre la crise de l’énergie, font officiellement leur entrée dans cette cartographie. Un éventail de technologies très diverses (énergie éolienne, houlomotrice, marémotrice, osmotique, ETM) peut d’ores et déjà être répertorié soit sur les côtes, soit au large des territoires de l’U.E. Ces cartes ne tiennent pas compte des projets au stade expérimental ou des sites de tests mais seulement des projets déjà implantés et officiellement opérationnels. Figurent donc dans cette cartographie officielle européenne, les seuls projets opérationnels de l’usine marémotrice de la La Rance (France), la ferme houlomotrice de l’estuaire de la Severn (Royaume-Uni) et la plupart des fermes éoliennes offshore de la mer du Nord (principalement Danemark et Allemagne). Dans les commentaires cartographiques, c’est encore une fois l’énergie éolienne qui emporte la faveur des experts européens grâce à la constance de son gisement qui laisse espérer une production  » de l’ordre de 70 000 MW d’ici à 2020 « . Les autres technologies d’énergies renouvelables marines (ERM), font l’objet de plus de réserves : ainsi les énergies marémotrice et houlomotrice et leur besoin d’ amplitudes fortes qui limite considérablement le nombre de zones où les conditions optimales sont réunies. D’autres projets (énergie des vagues au Portugal ou osmotique en Suède) encore au stade de la R & D aux yeux des cartographes de Bruxelles, ne sont pas répertoriés. Outre cette question de l’ efficacité énergétique, l’U.E fait remarquer que l’exploitation des énergies marines, toutes technologies confondues, doit faire face à un problème géographique important : l’efficacité des dispositifs est en effet fonction de leur taille (qui doit être énorme), ce qui implique d’occuper de larges portions du littoral… avec tous les problèmes d’environnement que cela suppose. Petit problème cependant dans cette parution : le tableau des ERM joint aux cartes est vieux de presque 30 ans puisqu’il date de 1979 !!!! Du coup c’est un désert industriel dont on nous invite à prendre connaissance ! Seul interêt : les zones en bleu plus sombre qui indique(vaguement si on me passe le jeu de mot !) les gisements probables ERM.
Vous pouvez télécharger les cartes ou consulter les documents ICI
Article : Francis ROUSSEAU
Documents de référence : European Comission/Maritime Affairs ; Carte des ERM en Europe © Atlas sea-ocean


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