BOSTON (Massachusetts) – 18/11/2008 – Blog Les énergies de la mer – 3B Conseils -Deux informations en provenance des Etats-Unis, prouvent si besoin était que la R&D s’intéresse de près aux turbines éoliennes et commence à obtenir des résultats significatifs. La première de ces informations, publiée dans la revue du Massachusetts Institute of Technology (ICI), concerne la mise au point d’un générateur plus efficace pour convertir plus de l’énergie du vent en électricité. C’est ExRo Technologies, une start-up basée à Vancouver, en Colombie-Britannique, qui a mis au point ce nouveau type de générateur particulièrement bien adapté à l’énergie éolienne. Il pourrait réduire le coût des turbines, tout en augmentant leur puissance de 50 %. Une petite explication technique s’impose ! Lorsque la vitesse de rotation de l’arbre d’un générateur ordinaire atteint son optimum, plus de 90 % de l’énergie captée peut être convertie en électricité. Mais sitôt que la vitesse connaît des variations, l’efficacité du générateur baisse de façon spectaculaire. Ce sont ces variations dues aux irrégularités du gisement venteux qui obligent à assurer un fonctionnement continu par un apport constant d’énergie carbonnée (charbon ou fuel) dans les centrales actuelles. Ce phénomène pour être moins sensible en mer où le gisement venteux est plus constant n’en est pas moins présent, en cas de tempêtes par exemple. La solution envisagée jusqu’alors pour pallier à ses variations était une solution mécanique qui modulait la fréquence de capture du vent dans la turbine. Mais l’ajout de transmissions mécaniques augmente les coûts de fabrication et les coûts d’entretien. Le procédé mis au point par ExRo remplace cette transmission mécanique par une transmission que l’on va dire électronique qui a pour effet d’augmenter la gamme de vitesses du vent auxquelles la turbine peut fonctionner efficacement et la rend moins sensible aux soudaines chutes de vent ou aux rafales. Ce dernier point peut s’avérer très intéressant pour les éoliennes offshore.
Le générateur ne fonctionne pas de façon différente des générateurs habituels à ceci près qu’avec la technologie ExRo, les bobines sont activées et/ou désactivées grâce à des commutateurs électroniques qui ont la capacité de s’adapter de façon extrêmement rapide aux changements soudains de vitesse du vent. Jonathan Ritchey, responsable de la technologie ExRo a affirmé :  » C’est bien 50 % de puissance en plus sur une année, que cette technologie va pouvoir permettre de récupérer « . Ed Nowicki, professeur de génie électrique à l’Université de Calgary, consultant chez ExRo affirme lui que  » sur certains sites cela pourrait permettre de doubler la puissance des éoliennes « .
La seconde des informations émane d’une équipe de California NanoSystems Institute (CNSI) basée à l’Universty of California, Los Angeles (UCLA). Elle concerne l’annonce de la possibilité de production en masse d’un nanomatériau, le graphène. Le graphène résultant de la réduction du graphite à une feuille d’un seul atome d’épaisseur, est l’un des matériaux les plus résistants que l’on connaisse jusqu’alors. Le fait que ces feuilles de graphène puissent être désormais produite en masse grâce aux recherches des professeurs Yang Yang et Henry Samueli, de UCLA ouvre des possibilités immenses dans de nombreux domaines dont ceux notamment de la production solaire et éolienne. Tout reste à imaginer dans ce domaine et il est plutôt encourageant de constater que les grandes universités américaines continuent de fournir quelques découvertes capitales dont les applications enrichissent les technologies des énergies renouvelables. Si vous souhaitez plus d’informations sur les conclusions de l’équipe d’UCLA , elles sont disponibles en ligne dans la revue Nature Nanotechnology (ICI mais avec accès payant)
Article : Francis ROUSSEAU
Docs : site liés. Photos: © Exro. Graphène ©UCLA


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