France- Royaume-Uni (U.E.) – 21/12/2010 – 3B Conseils – Le Grenelle de la mer en France, les concessions données par le Round 3 en Grande-Bretagne et, pour les 2 pays, les objectifs à atteindre en 2020 vont accélérer la création des équipements nécessaires. Pour les éoliennes offshore il faut aménager non seulement des ports capables d’accueillir les navires les transportant, mais aussi prévoir l’accueil des industries qui les fabriquent et les assemblent.

En France, Le Havre et Nantes-Saint-Nazaire viennent de signer un accord de coopération pour faire « émerger une filière industrielle française ». Cet accord avait été évoqué à Brest lors des entretiens Science et Ethique 18-19 octobre 2010.

Ces 2 ports bénéficient d’une situation géographique très favorable qui leur permet d’envisager l’installation des éoliennes offshore dans l’arc atlantique et au large des côtes anglaises. L’objectif de l’accord est de créer une filière pour assembler, stocker et fabriquer tous les composants puis installer les éoliennes sur site. (cf. dépêche colonne de droite Joël Batteux, Président de la CARENE (Communauté d’agglomération de la région nazairienne et de l’estuaire), et Antone Rufenacht). Selon Antoine Rufenacht, ancien maire du Havre et Président de la CODAH (Communauté d’agglomération du Havre), « Les turbiniers tels que Alstom et Areva commencent à tourner autour de nos sites ». L’enjeu est important : on estime que 1000 emplois directs sont créés pour chaque MégaWatt installé. L’objectif est aussi de faire la grande connexion avec les Ports Normands Dieppe, Fécamp, Cherbourg et Rouen (fc. Conférence Le Havre 29/09/2009). Pour mémoire, Antoine Rufenacht a laissé son mandat de maire du Havre à Edouard Philippe qui a été élu le 24 octobre dernier et qui vient de prendre la présidence de la CODAH le 18 décembre).

De l’autre côté de la Manche, si les financements nécessaires sont trouvés pour l’ensemble des projets du Round 3, 5 éoliennes offshore devront être installées chaque jour pendant 5 à 7 ans à partir de 2014. Les infrastructures portuaires nécessaires doivent avoir des caractéristiques très particulières étant donné le poids et la taille des futures éoliennes offshore : sous-sol et soubassements très résistants, espace complètement dégagé de tout câble aérien, équipement en engins de levage très puissants. Aujourd’hui 3 ports sont dans la course : Able UK au nord-Est de l’Angleterre, Hull en face de l’estuaire de l’Humber et près de Newcastle. Le gouvernement britannique a déjà accordé une aide de `60 millions pour l’aménagement de ces ports et 4 entreprises ont se sont déjà engagées à construire leurs turbines au Royaume-Uni. Là aussi des millions d’euros seront investis et des milliers d’emplois pourraient être créés.

Entre mutualisation nationale et concurrence internationale, l’Europe de l’éolien offshore se construit.

Article : IdB

Source : La Tribune, Le Havre développement, 3B Conseils.


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