LILLE – (France-U.E.) – 06/08/2010 – energiesdelamer.eu – Un pas décisif vient d’être franchi par la Société française NENUPHAR dans la fabrication future de l’éolienne flottante française à axe vertical VERTIWIND (cf. articles plus bas). Idinvest Partners (ex-AGF Private Equity) l’un des partenaires impliqués dans le projet vient, selon un article paru dans La Tribune, de s’engager à investir 3 millions d’euros pour accélérer le développement de ces premières éoliennes flottantes en mer d’un type particulier.
Après quatre ans de travail acharné, Charles Smadja et Frédéric Silvert, les deux créateurs associés de la jeune société lilloise Nénuphar, ont donc réussi leur entrée dans la cour des grands. Je n’aurai qu’un mot : bravo ! Leur technologie flottante possède en effet tous les atouts nécessaires pour aider à lever encore une peu plus les freins au développement de l’éolien maritime en France. Contrairement aux éoliennes traditionnelles, elle est capable de flotter en haute mer, là où les fonds atteignent jusqu’à 200 mètres de profondeur et second atout, totalement indépendant du premier, elles est aussi capable de mieux capter l’énergie du vent grâce à leurs pales disposées verticalement et non de façon traditionnelle.
Le projet Vertiwind de Nénuphar, déjà bien connu des lecteurs de ce blog et qui était candidat au soutien du Fonds démonstrateur de recherche présélectionné par l’Ademe en juin dernier, dispose déjà des soutiens importants de Technip, chargé de la conception et de la fabrication des flotteurs sur lesquels reposent la génératrice et les pales, mais aussi des soutiens d’EDF France, de Seal Engineering (filiale de Technip), Bureau Veritas et de l’Ecole des Arts et Métiers ParisTech.
Depuis maintenant trois mois, un premier prototype à échelle 0,5 est en test sur le site des Carrières du Boulonnais. Construit dans les laboratoires de l’Ecole des Arts et Métiers de Lille, il a une puissance de 35 kW. Avec les fonds d’Idinvest Partners, Nénuphar va pouvoir fabriquer et tester un modèle de taille réelle, d’abord sur terre puis sur mer.
Si tout se passe comme prévu, les premières réalisations commerciales devraient voir le jour en mer Méditerranée (cf. article de novembre 2009 plus bas) puis en Bretagne et en Écosse, une fois la technologie éprouvée.
Je rappelle les principales caractéristiques techniques de cette éolienne flottante française déjà décrite dans de précédents articles :
– 90 mètres de haut contre plus de 100 mètres de hauteur pour les éoliennes offshore traditionnelles
– Une flottaison ne nécessitant qu’un faible tirant d’eau, d’une dizaine de mètres, ce qui rend son remorquage depuis la terre où elle entièrement montée et équipée, d’autant moins complexe.
– Des pales verticales qui tournent autour d’un axe lui-même vertical comme un tourniquet de manège
– Une vitesse de rotation de l’éolienne qui varie en fonction du vent grâce à un système électronique d’asservissement supprimant tout risque de vibration des pales.
– Une flottaison ne nécessitant qu’un faible tirant d’eau, d’une dizaine de mètres, ce qui rend son remorquage depuis la terre où elle entièrement montée et équipée, d’autant moins complexe.
– Des pales verticales qui tournent autour d’un axe lui-même vertical comme un tourniquet de manège
– Une vitesse de rotation de l’éolienne qui varie en fonction du vent grâce à un système électronique d’asservissement supprimant tout risque de vibration des pales.
Charles Smadja précise : » La manipulation de cette éolienne n’a rien à voir avec les gros chantiers nécessaires au montage en mer des éoliennes classiques qui pèsent 200 tonnes « . J’ajouterai que les performances par rapport aux éoliennes s’avèrent identiques et qu’elles pourraient se révéler même très rapidement supérieures.
On ne peut que se féliciter que les investisseurs qui ont eu la clairvoyance de parier sur cette magnifique technologie. Sur cette bonne nouvelle, le blog prend le le large pour 15 jours : rendez vous pour de nouveaux post le 23 août. D’ici là ne manquez pas de consultez les riches archives du blog !
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Article : Francis ROUSSEAU
Docs / Sites liés. Photos éolienne Vertiwind © Nenuphar
A LIRE AUSSI SUR LE SUJET :
– Projet VERTIWIND : une éolienne à axe vertical en mer d’ici fin 2009 (6 novembre 2009)
– L’ADEME et les projets ORCA, WINFLO, SABELLA, VERTIWIND (23 juin 2010)
– NOVA : une turbine verticale en mer prévue pour 2015 (24 février 2010)
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