NEW-YORK (Etats Unis) – 23/09/2008 – energiesdelamer.eu – Après deux incidents de fonctionnement de la turbine hydrolienne expérimentale première d’une série de 300 à installer dans l’East River, la Ville de New York a demandé au fabricant de revoir la composition de l’alliage d’aluminium qui les compose de façon à les rendre plus solides.

 

L’East River est une voie navigable aux courants très puissants, capables s’ils étaient exploités de fournir de l’électricité pour 10000 foyers, au pied même d’une des villes les plus gourmandes en électricité des Etats-Unis. Ces turbines font partie d’un ambitieux projet de la ville pour produire 80 % de l’électricité de New York aux portes même de la ville, plutôt que de la faire venir du Nord comme c’est le cas aujourd’hui et d’utiliser pour la produire tout ce que la périphérie de la ville pourrait compter d’éoliennes, de panneaux solaires et d’énergies de la mer.

 

Ce projet a été proposé par la ville en 2000 mais a été rejeté par le Sénat. Ce n’est que des années plus tard qu’il été finalement accepté, mais pour se trouver constamment confronté à des difficultés techniques et administratives de tous ordres.

La Ville de New York a déjà dépensé 2 millions de dollars pour étudier l’impact des hydroliennes sur le passage des poissons de même que l’impact des futurs éoliennes sur les populations d’oiseaux locaux. Ces épreuves là, au moins ont été passées avec succès, même si les réglements stipulent que  » l’impact sur la vie animale de la voie navigable devra être surveillé de façon permanente  » et induisent ainsi pour le futur des frais de surveillance non négligeables et une infrastructure administrative nouvelle.

 

Du point technique, il n’en va pas du tout de même et aucune épreuve n’a été passée avec succès. La première tentative de mise en fonction de la turbine expérimentale Verdant Power (cf. notre archive de l’an passé) s’est soldée par une lame arrachée par la force du courant. Vite remplacée, la pale a de nouveau cassé quelques semaines plus tard pour les mêmes raisons. La société Verdant Power, qui travaille aussi au projet canadien de 15 MW du lac Ontario, vient d’assurer que la troisième version des pales fabriquées dans un nouvel alliage d’aluminium a subi avec succès tous les tests préliminaires prenant en compte une force accrue des courants et le possible impact de déchets incongrus. Car s’il semble que les poissons évitent de se faire broyer par les pales, il n’en va pas de même pour les déchets qui visiblement circulent au pied de la Grosse Pomme. Suite au prochain épisode.
Article : Francis Rousseau
Documents de référence : Sites liés. Photo ©Verdant Power


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