BRUXELLES- (Belgique – U.E) – 14/12/2009 – energiesdelamer.eu – La Commission européenne a décidé d’attribuer une aide de €565 millions en direction de 9 projets éoliens offshore européens par le biais de la Banque Européenne d’Investissement (BEI).
Cette aide s’inscrit dans une enveloppe plus large destinée à financer aussi 6 grands projets de capture et séquestration du CO2 appelé CCS. Selon la BEI (ICI) les initiatives à l’appui du financement du marché du carbone s’inscrivent dans le cadre des solutions mises en œuvre pour faire face aux défis que pose le changement climatique.
Conformément aux politiques de l’Union européenne, la Banque soutient les activités visant à atténuer le changement climatique et à s’y adapter, ainsi que les initiatives en faveur de l’essor du marché du carbone. L’éolien offshore fait bien entendu partie des solutions adoptées pour lutter contre le changement climatique et la manne accordée par la BEI se répartit sur les 9 projets comme suit par ordre d’importance :
– € 150 millions pour le projet Baltic qui réunira les parcs éoliens allemands, suédois et danois Kriegers Flak I, II, III par réseaux interconnectant les réseaux allemands, suédois et danois à travers une solution modulaire et reliera les raccordements aux réseaux nationaux. Les distributeurs d’électricité impliqués dans ce projet sont l’allemand Vattenfall Europe Transmission GmbH, le suédois Affärsverket Kraftnät Svenska (SVK), et le danois Energinet.
– € 86,54 millions pour le projet Cobra Cable d’interconnexion entre les Pays-Bas et le Danemark. Les promoteurs du projet sont l’opérateur néerlandais TenneT TSO BV et le danois Energinet qui investiront dans des modèles novateurs concernant la connexion directe des fermes éoliennes offshore au début du réseau modulaire de la Mer du Nord.
– € 74,10 millions pour le projet de hub HVDC porté par le britannique Scottish Hydro Electric Transmission Lt qui consiste à ajouter une plate-forme offshore intermédiaire sur le projet de raccordement entre les îles Shetland et l’Ecosse pour une connexion éolienne offshore .
– € 58,55 millions pour le projet Global Tech I qui concerne la mise en place rapide de parcs éoliens en eaux profondes portés par les grands groupes de construction allemands Wetfeet Offshore Wind Energy et Strabag Offshore Wind.
– € 53,10 millions pour le projet BARD 1 des allemands Ocean Breeze Energy GmbH & Co KG (pas de site internet) qui proposent le système de fondation Tripile consistant à installer des câbles d’alimentation de 400 MW dans les parcs éoliens offshore.
– € 50 millions pour le projet Nordsee Ost concernant un nouveau concept d’installation de mega-turbines éoliennes de 6 MW dans des zones maritimes exposées à des conditions extrêmes, grace à une logistique innovante. Ce projet est porté par l’allemand Essent Vent Nordsee Planungs Ost – und Betriebsgesellschaft GmbH (pas de site internet).
– € 42,71 millions pour le projet allemand Borkum West II et en particulier pour l’installation sur fondation tripode de turbine de 5MW par Trianel Windkraftwerk Borkum GmbH & Co. (pas de site internet).
– € 40 millions pour le projet Aberdeen Offshore Wind Farm de développement d’un parc éolien testant un ensemble de turbines de diverses puissances dites « multi-megawatt » et testant aussi des infrastructures (multipodes flottantes) présentées comme inédites. Ce projet est porté par le britannique AREG. La présentation complète du projet est téléchargeable en PDF ICI.
– € 10,00 millions pour le parc de Thornton Bank notamment pour sa logistique optimisée à l’offshore extrême et sa démonstration de fondations innovantes en eaux profondes. Le projet est porté par le belge C-Power.
Certains se sont étonnés (voire offusqués) ici ou là, que les projets éoliens offshore français soient absents de ce palmarès et ne reçoivent pas un euro de cet important subside européen ! Faut-il rappeler à nouveau qu’aucun des projets français, à ce jour, n’a commencé à entrer en construction, alors que le subside va à des projets déjà en cours de réalisation voire déjà installés ou en cours d’optimisation ? Il faut se garder donc d’interpréter ce geste comme une sanction contre l’éolien offshore français. Pas de parano ! D’autant qu’un coup d’oeil rapide à la carte des ressources éoliennes en Europe (carte en tête d’article) montre de façon très évidente que la Commission européenne a cherché en l’occurrence à distribuer sa manne sans prendre de risque, c’est-à-dire aux projets qui se situaient dans les zones où la ressource éolienne était la plus importante. Le contraire aurait pu aussi être reproché à la Commission. Si un pays membre de l’Union avait des raisons de se plaindre ce pourrait être éventuellement le Royaume-Uni, qui a consenti d’énormes efforts d’investissement en matière d’éolien offshore ces dernières années et qui, finalement, pourrait estimer ne pas être « encouragé » (on va dire) par la Commission européenne à la hauteur de ses efforts.
Article : Francis ROUSSEAU
Docs : Sites liés. Carte: Ressource éolienne en Europe ©Areg
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