France – Mardi 9/05/2017 – “Quotidienne” energiesdelamer.eu. Grand emprunt de €50 milliard, 5 ans pour réussir la transition économique et environnementale, et une première échéance à l’ONU du 5 au 9 juin 2017 à New York pour l’Océan.
Le nouveau Président de la République Française, a cinq ans pour faire aboutir plusieurs dossiers environnementaux et energétiques laissés par son prédécesseur, François Hollande. Une rapide revue de la presse de l’environnement, montre que les critiques sont déjà tombées.
Le Monde “Environnement et Sciences” avait mentionné le 5 mai dernier, qu’après avoir été porté par Jean-Luc Mélenchon et Benoît Hamon avant le 23 avril, l’environnement a été totalement délaissé par les candidats Emmanuel Macron et Marine Le Pen.
Emmanuel Macron, élu dimanche 7 mai 2017 avec 61,1% des voies, avait déclaré vouloir « mener une politique environnementale « cohérente » et « du quotidien » avec comme objectif « un nouveau modèle de croissance » à WWF. Relevé par Actu Environnement « l’objectif général d’Emmanuel Macron reste identique à celui de Ségolène Royal : la croissance verte, même s’il ne reprend pas cette expression », analyse Arnaud Gossement, avocat spécialisé en droit de l’environnement,. « Emmanuel Macron est dans la continuité des grandes lois du quinquennat sur la transition énergétique et la biodiversité. Son programme n’est pas assez ambitieux mais il y a une logique dans sa démarche », estime Michel Dubromel, président de France Nature Environnement.
1 – Les dossiers nationaux en suspens
La sortie des énergies fossiles et l’évolution du parc nucléaire dans la PPE 2019-2023.
Le nouveau gouvernement aura à gérer
. l’implantation des fermes pilotes, des parcs éoliens et les futurs appels d’offres pour le développement de l’éolien en mer, qu’il soit posé ou flottant, l’hydrolien… mais surtout une planification afin de donner de la visibilité aux entreprises, aux collectivités et à la population.
. la fermeture “éventuelle” d’autres centrales nucléaires après celle de Fessenheim. Dossier délicat, que les « différents chefs de gouvernement de François Hollande, n’ont pas tranché. La PPE 2019-2023 sera clé, surtout qu’Emmanuel Macron s’est engagé à appliquer la loi pour la transition énergétique (LTE)
Le Jounal de l’environnement (JDE) mentionne que « poursuivant le chemin ouvert par le gouvernement Fillon, Emmanuel Macron devrait contracter un Grand emprunt de 50 milliard d’euros. Le tiers de cette manne devrait être fléché vers les transitions énergétique et écologique ». Le JDE rappelle qu’en début de semaine, l’équipe du « candidat d’En Marche » a laissé entendre que la fermeture de la vingtaine de réacteurs nécessaire pourrait se produire sur une période plus longue que les 8 ans fixés par la loi Royal. Autre nouveauté: le gouvernement d’Emmanuel Macron pourrait utiliser le mécanisme du « contrat for difference » mis en place pour financer les deux EPR d’EDF Energy au Royaume-Uni.
D’après le JDE, cela laisserait augurer la construction de nouveaux réacteurs nucléaires.
En revanche, l’engagement de «fermer les centrales à charbon qui fonctionnent encore en France, sans oublier d’accompagner leurs personnels», a été annoncé clairement, ainsi qu’aucune délivrance de « nouveau permis d’exploration ou d’exploitation [de gisements d’hydrocarbures] pendant 5 ans», sans remettre en cause les demandes existantes. Il ne fermera pas non plus la porte à l’exploitation minière, «qui peut être réalisée de façon responsable». En revanche, aucun engagement n’a été pris sur l’achèvement de la réforme du code minier.
De son côté, Green Univers qui avait interviewé Damien Mathon de Chez En Marche !, estime que la politique nucléaire n’est pas des plus claires – cultivant ici la même ambiguïté que le ministère de l’Environnement actuel. D’un côté, le mouvement de l’ancien ministre de l’Economie réaffirme que cette part descendra à 50% en 2025, de l’autre il repousse les décisions sur les centrales à, plus tard en attendant les conclusions de l’Autorité de Sûreté nucléaire en 2018 sur la prolongation du parc au-delà de 40 ans.
Les énergies renouvelables
Emmanuel Macron a confirmé l’objectif actuel de 32% d’énergies renouvelables dans le mix en 2030. Ce programme sera financé par 30 milliards d’euros d’investissements privés, dans le cadre d’appels d’offres lancés tout au long du quinquennat pour une capacité totale de 26.000 MW: objectif inférieur à celui de la programmation pluriannuelle de l’énergie.
La loi pour la reconquête de la biodiversité, la nature et des paysages votée le 8 août 2016.
Cette loi avait été annoncé dès 2012 par François Hollande, présenté en conseil des ministres en mars 2014 par Philippe Martin, le prédécesseur de Ségolène Royal.
Le « principe de solidarité écologique », prend en compte les écosystèmes dans toute décision publique. Les « services » rendus par la biodiversité sont cruciaux, qu’il s’agisse de la pollinisation par les insectes butineurs, de la productivité des terres, de la qualité de l’air et de l’eau ou encore du rôle des forêts pour stocker le CO2 et endiguer l’érosion côtière.
Points de repère
Nous reviendrons sur ce sujet avec une vidéo enregistrée au Forum de la Mer d’El Jadida 2017 jeudi dernier par l’Institut Paul Ricard lors de la conférence donnée par Françoise Gaill (*) sur « Eclairage : le coût de la dégradation de la nature ». Cet atelier était modéré par energiesdelamer.eu, partenaire de la manifestation annuelle.
* Françoise Gaill, Directrice de recherche au CNRS et Coordinatrice scientifique de la Plateforme Océan & Climat. Elle coordonne le conseil scientifique de la Plateforme océan et climat. Elle est également présidente du conseil stratégique et scientifique de la Flotte océanographique française
ONU du 5 au 9 juin 2017 à New York pour l’Océan
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