France – 27/01/2023 – energiesdelamer.eu. Le premier Jeudi de l’innovation, rencontre qui s’est tenue au Ministère de la mer, le 26 janvier, a réuni plus de 400 participants porteurs ou intéressés par la démarche portée par le Gouvernement pour la décarbonation du secteur maritime et pour la transition vers le Navire Zéro Émission.
Hervé Berville réunissait pour la première fois hier 6 janvier à Paris les acteurs de la décarbonation maritime avec à son bord Eric Banel, Directeur général des Affaires Maritimes, de la pêche et de l’aquaculture.
La France est engagée dans une démarche de décarbonation du secteur maritime. En 2018, l’Organisation Maritime Internationale (OMI) a fixé un objectif de réduction de 40% de l’intensité carbone de la flotte mondiale d’ici 2030, par rapport à 2008. De même, les émissions de gaz à effet de serre du transport maritime devront être réduites de 50% en 2050. A cette date, le Green Deal de l’Union européenne prévoit l’atteinte de la neutralité climatique pour notre continent. En France, la loi climat résilience, codifiée à l’article L100-4 du Code de l’énergie, décline ces objectifs.
Et l’électrification à quai ?
Interview exclusive d’Hervé Berville, Secrétaire d’État à la Mer auprès de la Première ministre.
Les navires décarbonés
Toujours dans le cadre de cette première réunion de France Nation Verte et du plan France Mer 2030, les armateurs, chantiers navals, équipementiers, start-ups, investisseurs, centres de recherche et autres organisations autour du thème de la décarbonation du transport maritime.
Une table ronde des acteurs de la décarbonation du transport maritime, s’est déroulée avec la compagnie maritime Zephyr & Borée, l’entreprise aixoise de catamaran Neptech, la power-barge ELEMANTA H2 qui va être installée dans le port fluvial de Rouen, Airseas (Airbus), le laboratoire Syroco et l’école d’Ingénieurs SeaTec.
Une structure se met en place
Pour atteindre ces objectifs, le Gouvernement a initié la démarche France Mer 2030. L’objectif est de fédérer le secteur public et le secteur privé autour de l’objectif Navire Zéro Emission. Cette démarche innovante va s’appuyer sur la feuille de route de décarbonation maritime qui sera élaborée en concertation avec les partenaires au 1er trimestre 2023. L’enjeu principal sera de définir une trajectoire de décarbonation pour chaque segment de la flotte : commerce, pêche, plaisance, dans une approche en « cycle de vie » qui tienne également compte des activités à terre (construction, fourniture énergétique, rétrofitting, déconstruction).
Le Gouvernement ne part pas de zéro.
Bien que le Gouvernement français ait pris les négociations en main avec les structures européennes et mondiales, il a pu s’appuyer côté industriels et autorité portuaires l’initiative « Coalition pour la Transition Eco-énergétique du Maritime (T2EM) » démarche lancée il y a trois ans par le Cluster maritime français présidé par Frédéric Moncany. Aujourd’hui, l’Institut MEET 2050, Maritime Eco-Energy Transition towards 2050 annoncé en février 2022 lors du One Ocean Summit qui s’était tenue à Brest est lancé.
L’Institut MEET2050 a pour objectif de définir et piloter le Programme « Navires & Ports 0 Émission » dont les travaux ont débuté en décembre 2019 avec la création de la Coalition T2EM qui s’est inspirée de modèles en Europe et à l’étranger pour lancer le chantier de cet Institut. Elle a ainsi rassemblé des experts de la transition venus d’entreprises, d’écoles, de centres de recherche et de laboratoires pour en construire le Programme en s’inscrivant dans la dynamique des différentes feuilles de route, spécialement celles du CSF des Industriels de la Mer, et stratégies comme la Stratégie nationale portuaire en cohérence et en lien avec le CORIMER. Le cap est pris et la création effective de l’Institut permet « au Cluster de passer la main » comme l’a souligné Frédéric Moncany. A la barre Erwan Jaquin, avec Emmanuel-Marie Petton et Jean-François Sigrist. Pour le Cluster maritime c’est François Daniel qui continuera à suivre le projet.
Le Corimer du Gican en première ligne
Une démarche qui s’appuie sur le Corimer présidé par Carine Tramier, également présidente de We Evolen, dont l’un des rôles est d’identifier les verrous technologiques et de soutenir la recherche et l’innovation.
Pour ouvrir et accélérer la démarche, Carine Tramier a confirmé que le Corimer organise dorénavant deux relèves de projets par an. Le premier appel à proposition 2023 sera clôt aujourd’hui à 12h. Le second le 2 juin 2023.
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