Ecosse – Mercredi 31/10/2018 – energiesdelamer.eu. Spécial OEE – L’Agence de développement économique de Normandie (AD Normandie) associée au fonds régional Normandie Participations et le constructeur d’hydroliennes Simec Atlantis Energy ont annoncé la création d’une co-entreprise afin de mettre en place un vaste projet hydrolien (plusieurs centaines de MW) dans la zone du Raz Blanchard. L’annonce qui a été faite mardi 30 octobre, en marge de la 6è conférence Ocean Energy Europe, à Edimbourg, confirme et précise celle faite en France, le 19 octobre dernier.
La joint-venture, dénommée Normandie Hydrolienne, sera détenue à 70% par Simec Atlantis et à 30% par la Normandie, a précisé Guy Raymond, directeur de projet chez Simec Atlantis.
L’objectif de l’entité est de mettre en œuvre à terme, quelque 2 GW hydroliens entre Alderney Race et La Hague, ainsi qu’un gigawatt supplémentaire de ressources des concessions adjacente sous contrôle de l’île anglaise d’Alderney.
En premier lieu, l’entité étudiera la faisabilité technico-économique d’un tel projet dans le Raz Blanchard, avant d’envisager élargir la zone. Ensuite, il faudra prouver qu’il est possible de livrer une énergie en deçà du tarif d’achat actuel pour l’offshore éolien (150 euros/MW pour des projets livrables entre 2012 et 2023). Il s’agira après de présenter une demande de permis pour édifier un parc de plusieurs centaines de MW, en travaillant en étroite collaboration avec l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), chargée des projets de déploiement des énergies marines, indique un communiqué de Simec Atlantis.
L’entité commune cherchera à mettre en œuvre un projet de démonstration au Raz Blanchard utilisant les hydroliennes AR2000, de 2 MW développées par Simec Atlantis. Ces machines seront construites en France, indique SImec Atlantis, qui rappelle que la France est dotée de savoir-faire en termes de turbines, d’infrastructures et même de fondations, ce qui veut dire que près de 75% des pièces pourront être réalisées dans le pays, estime Guy Raymond. En 2025, l’objectif est de disposer d’un parc de turbines AR2000 dépassant les centaines de MW.
Dans le communiqué de Simec Atlantis, Tim Cornelius son directeur général, rappelle que le projet se fera en plusieurs étapes, permettant de mettre en place une supply chain, au rythme de développement du projet.
Le projet se fera cependant par étape, et en fonction clairement des aides qui pourront être délivrées au départ. Ainsi, Simec Atlantic mise sur des tarifs d’achat ad hoc permettant de lancer les premières hydroliennes.
Un point qui n’est pas vraiment acquis, car pour l’heure les premiers échos de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (la fameuse PPE) donnent plutôt un chiffre de l’ordre de 150 MW à un horizon 2028… Et répartis entre les différentes filières marines, hors éolien ! Comme l’indique le responsable de projets de Simec Atlantis, si 150 MW ont installés en 2023, ce serait déjà très bien… Et toute aide sera bonne à prendre.
Simec Atlantis a par ailleurs indiqué qu’il allait ajouter deux machines de 2 MW à son parc historique Meygen (déjà 6 MW installés). D’un diamètre supérieur de 2 m aux précédentes machines, elles seront en outre raccordées au réseau via un hub sous-marin, réduisant d’autant le coût du câble nécessaire pour faire attérer les lignes. La première production utilisant ce hub devrait être réalisée en 2019, indique Simec Atlantis. Il entre dans le cadre du projet Stroma, qui bénéficie d’un financement européen sous le programme NER300. L’industriel espère ainsi augmenter son rendement de 40%.
Tim Cornelius rappelle que le projet Stroma est capital pour permettre de porter le projet MeyGen à 80 MW, puis 400 MW, à terme. Les économies de coûts réalisées grâce à ces hub et en agrandissant les rotors des hydroliennes facilitent en outre l’entrée sur des marchés, comme la France, la Corée du Sud, le Japon et les îles anglo-normandes.
Mais qu’advient-il des hydroliennes dans le projet de PPE ?
Points de repère
A noter que le contrat Normandie-Simec Atlantis a été présenté à Edimbourg au lendemain de la signature du contrat de filière des industriels de la mer par le comité stratégique des industriels de la mer à Paris lundi dernier. Il comprend douze engagements liés à quatre projets transversaux.
Les énergies marines renouvelables, sont représentées au sein de la filière par le Syndicat des énergies renouvelables (SER), Evolen et le GICAN (Groupement des Industries de Construction et Activités Navales).
19/10/2018 – Raz Blanchard : SIMEC Atlantis Energy et la région Normandie s’engagent …
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