France – 10/01/2022 – energiesdelamer.eu. Chantal Jouanno et les membres de la commission particulière de la CPDP Méditerranée présidée par Etienne Ballan accompagnés par les maîtres d’œuvres, DGEC du Ministère de la transition énergétique et RTE, présenteront demain de 17h30 à 19h en webinaire, les très intéressants bilan, cahiers d’acteurs et compte rendu du débat « EOS en Méditerranée ».
En avant-première, la CNDP et la CPDP Méditerranée avaient présenté à la presse leurs observations, notamment, sur l’implantation de fermes commerciales en Méditerranée, qui devait prendre en compte le retour d’expérience apporté par les trois fermes pilotes flottantes.
Suite à la question de la rédaction d’energiesdelamer.eu à la commission particulière, «Arthur Launeau, l’un des membres de la CPDP a rappelé que l’État s’était engagé à apporter des informations tirées des retours d’expériences des fermes pilotes pour préciser sa décision de lancement d’appels d’offres commerciaux. « Le suivi des fermes pilotes et de leurs impacts, à la fois sur le milieu et les écosystèmes marins ainsi que sur les activités socio-économiques préexistantes à ces fermes, demeure la condition préalable au déploiement commercial. En effet, un suivi négatif de ces fermes pilotes pré-commerciales d’éoliennes flottantes ne pourrait permettre un agrandissement des parcs à une échelle industrielle» selon le document de planification p. 8, portant sur le développement de l’éolien en mer Méditerranée, établi par le Préfet maritime de la Méditerranée, Préfet de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2015, comme le rappelle Dominique Pialot dans son article du 6 janvier. La mise en service des fermes pilotes initialement prévue en 2019, n’interviendra pas avant 2023.
« Carole Delga, présidente de la Région Occitanie, précise, dans son interview au trimestriel MerVeille Energie #6, à paraître cette semaine, que les décisions d’investissements et d’implantation des parcs commerciaux n’interviendront qu’entre 2027 et 2029, soit 4 ans après la mise en service des fermes pilotes. Cette période sera déterminante pour avoir un retour d’expérience. Enfin, lors de la prise de décision pour le lieu d’implantation des parcs commerciaux en Méditerranée, les études environnementales seront terminées, ce qui nous permettra d’avoir plus de données et de connaissances sur l’impact de la présence d’éoliennes en mer ».
Des retours d’informations
Un état initial de l’environnement élargi au Golfe du Lion ?
Le compte rendu de la CPDP Méditerranée mentionne à la page 43, que « depuis la loi ESSOC, c’est l’État qui doit mener sur les zones envisagées les études analysant l’état initial de l’environnement, sur la base duquel les études d’impact seront réalisées. Au vu de la difficulté à décider d’une zone dès aujourd’hui, plusieurs acteurs proposent que l’État réalise cet état initial de l’environnement sur l’ensemble du golfe du Lion, afin que le choix des zones préférentielles intervienne ensuite, sur la base de données beaucoup plus complètes ».
Parmi les exemples le travail effectué par les acteurs avec le projet de recherche Migralion, il y a à Leucate, les projets de suivi menés par les Éoliennes flottantes du Golfe du Lion, avec d’une part, l’association Label Bleu et d’autre part les travaux d’observations commandés au bureau d’études Ecocéan avec la bouée Bob.
A Gruissan, le projet de fermes pilotes mené par Qair avance, notamment avec la mise en place de la bouée EolBio co-conçue par l’entreprise JifMar et les ingénieurs et techniciens de Qair.
À noter, comme le mentionne Qair, «c’est le programme soutenu par l’ADEME qui a été labellisé par le Pôle Mer Méditerranée, pas la bouée elle-même et souligne que TotalEnergies et BW Ideol qui fournissent le flotteur ne sont pas associés au projet EolBio. La bouée sera mise à l’eau cette première quinzaine de janvier 2022 ».
Comme l’avait également rappelé la DGEC le 6 janvier dernier, tous les programmes des fermes pilotes ont connu des retards. Qair mentione que « Le projet EolMed a connu un changement de fournisseur d’éoliennes suite à la faillite inattendue de SENVION, et passe à 3 turbines Vestas de 10MW au lieu des 4 turbines Senvion de 6,4MW initialement prévues. Nous avons donc opéré une refonte de l’ingénierie du flotteur pour l’adapter aux contraintes de la nouvelle turbine Vestas – plus grande et plus puissante que la turbine Senvion – et aux limites techniques de l’infrastructure portuaire de Port-La Nouvelle avec un passage à une construction en acier plutôt qu’en béton. BW Ideol reste bien le designer de la solution de flotteur sur la base de son concept breveté Damping Pool.
Nous sommes très fiers d’aboutir à une solution technique qui met largement en avant les savoir-faire de notre Région Occitanie. Les flotteurs en acier seront intégralement fabriqués en Région par Archimed, alliance des entreprises Matière et Ponticelli. La fabrication des flotteurs représente environ 600 000 heures de travail qui seront réalisées dans les usines de Matière à Bagnac sur Célé dans le Lot et par Ponticelli sur le terminal portuaire de Port-La Nouvelle dédié à l’éolien flottant ».
Par ailleurs, des retours d’informations ont été également apportées par le rapport publié par l’École Centrale de Nantes qui fait un bilan sur Floatgen conçu par Ideol et Bouygues, le seul flotteur en mer en France.
POINTS DE REPÈRE
Ferme pilote : « Les éoliennes flottantes du Golfe du Lion (EFGL) »
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