Bruxelles – Paris (U.E) – Mardi 30/06/2015 – Energies de la mer. Le rapport du Comité des Régions de l’UE «Développer le potentiel de l’énergie océanique» est paru.
A Bruxelles comme à Paris, l’Europe de l’énergie et celle des interconnections des réseaux prend forme. D’après le rapport du CoR, jusqu’à 500 000 emplois pourraient être créés dans l’UE d’ici 2050, dont 26 000 emplois directs d’ici 2020; et l’énergie océanique pourrait satisfaire 10 à 15 % de la demande en énergie dans l’UE en 2050 (le chiffre de 100GW est avancé), alimentant 115 millions de foyers.
La commission de l’environnement, du changement climatique et de l’énergie du Comité des Régions (CoR) The Commission for the Environment, Climate Change and Energy of the Committee of the Regions (CoR) a adopté un rapport « Développer le potentiel de l’énergie océanique » présenté par Hodri Glyn Thomas (UK-AE) dont la version finale sera présenté aux ministres européens lors du colloque sur l’énergie océanique qui aura lieu à Dublin le 20 octobre prochain.
Le rapport est disponible en langue française, anglaise, allemande . Il suffit d’entrer sur votre moteur COR-2015-01693-00-03-PA-TRA.-EN. Le rapport fait valoir ces chiffres à partir des estimations fournies par la feuille de route sur l’énergie océanique européenne pour la période 2010-2050, confirmant que le secteur des énergies de la mer apportera une « contribution significative pour répondre aux futurs besoins en énergie de Union Européenne. ».
L’industrie de la filière des énergies de la mer se félicite du rapport du CoR, qui reconnaît le rôle majeur qu’ont joué les régions européennes dans l’avancée du secteur. Rémi Gruet, directeur d’Ocean Energy Europe, a déclaré que « le développement des énergies de la mer constituait une opportunité de renouvellement des activités économiques, en particulier du fait de la localisation des ressources à l’échelle régionale.»
Le rapport identifie de manière précise et pertinente les clés d’actions à mener pour que l’Europe maintienne cette compétitivité» et soutient l’initiative du Forum de l’énergie des mers de la Commission européenne, responsable de l’élaboration d’une feuille de route des industries qui sera remise d’ici le mois de septembre 2015.
Parallèlement à Paris, le groupe de haut niveau sur les interconnexions énergétiques France-Espagne-Portugal, nouvellement constitué a tenu sa première réunion. Ségolène Royal, ministre de l’écologie, José Manuel Soria, ministre de l’Industrie, de l’Énergie et du Tourisme d’Espagne, Jorge Moreira da Silva, ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du territoire et de l’Énergie du Portugal, Miguel Arias Caňete, commissaire européen pour l’Énergie et le Climat avaient pour ordre du jour les réalisations dans les domaines électrique et gazier :
– la ligne Baixas–Santa Llogaia inaugurée le 20 février 2015 qui a permis de doubler la capacité d’interconnexion électrique entre la France et l’Espagne pour la porter à 2 800 MW,
– le projet d’un câble sous-marin à travers le Golfe de Gascogne à l’étude, et qui pourrait permettre d’atteindre une capacité d’échanges électriques de 5 000 MW,
– la capacité de transit de gaz entre la France et l’Espagne qui sera portée à 7 milliards de m3 d’ici la fin de l’année grâce aux travaux en cours, permettant ainsi de disposer d’une capacité d’échanges équivalente à 15 % de la consommation française ou encore 20 % de la consommation espagnole…
Cette rencontre s’inscrit dans la continuité des travaux engagés lors du sommet quadrilatéral des chefs d’Etat et de gouvernement et du président de la Commission européenne, le 4 mars 2015 à Madrid, qui avait permis d’identifier les projets d’interconnexions essentiels à mettre en œuvre entre la France et l’Espagne, et entre l’Espagne et le Portugal.