MANASSAS – (Maryland – Etats-Unis) – 30/11/2010 – 3B Conseils – Lockheed Martin a annoncé sur son site avoir signé un nouveau contrat avec la NAVFAC U.S. (Naval Facilities Engineering Command) pour continuer ses travaux sur l’Energie Thermique des Mers (ETM en français / OTEC en anglais). Ce contrat porte sur une rallonge de 4,4 millions de dollars destinés à accélérer la conception d’une centrale ETM au large des côtes d’Hawaï. Cette rallonge s’ajoute au contrat initial de 8,1 millions de dollars signé en 2009 et au million de dollars attribués en mars 2010 (cf. article ICI). Aux termes de ce nouveau contrat, c’est une équipe de Lockheed Martin qui continue à développer des composants critiques du système et de la future usine pilote ETM pas très différente de celles développées en ce moment même par le français DCNS à la Réunion, à Tahiti et en Martinique (cf. article d’hier).
A propos de l’ETM, dont je rappelle qu’elle ne peut se développer qu’autour de la ceinture tropicale, Chris Myers, a déclaré pour Lockheed Martin : » L’ETM est une technologie d’énergie idéale pour les collectivités insulaires et pour les bases militaires situées en zones tropicales, dont certaines sont largement tributaires des importations de combustibles fossiles pour l’électricité et le transport. C’est pourquoi Lockheed Martin applique des décennies d’expérience dans la conception et le déploiement de systèmes maritimes pour les marchés de la défense au domaine nouveau de l’énergie des océans, contribuant ainsi à produire une énergie propre. » C’est un discours déjà bien rodé chez Lockheed Martin dont l’expérience en matière de technologie ETM remonte aux années 1970, époque ou la France abandonna un temps cette technologie qu’elle avait inventée dans les années 1930. La société Lockheed Martin construit alors son premier » Mini-OTEC ». Ce prototype fournira juste assez d’électricité pour assurer son autarcie, mais il sera assez convaincant pour que le Ministère de l’Énergie américain récompense la compagnie (article de 2008 ICI ) et lui attribue deux contrats de façon à faire avancer la technologie. En plus de ses travaux sur l’ETM, Lockheed Martin travaille avec ses clients (principalement des services publics et de grandes administrations americaines) à relever les défis des Etats-Unis dans les domaines de la production d’énergie de remplacement de nouvelle génération, de l’efficacité énergétique, de la gestion de l’environnement et de la surveillance du climat. Basée à Bethesda-Manassas (Maryland), Lockheed Martin est une entreprise de sécurité mondiale qui emploie environ 133.000 personnes dans le monde et est principalement engagée dans la recherche, la conception, le développement, la fabrication, l’intégration et le maintien des systèmes de technologie de pointe, produits et services. Le chiffre d’affaires 2009 de Lockheed Martin était de 44 milliards de dollars. En matière d’ETM, où Lockheed Martin a travaillé longtemps et avec succès sur un modèle de conduite (tuyau) fiable (un des défis majeurs de cette technologie complexe), la société n’a qu’un seul concurrent de poids dans le monde : c’est le français DCNS qui dans la course à l’acquisition de cette technologie semble avoir une longueur d’avance.
Article : Francis ROUSSEAU
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