VANCOUVER – (Canada) – 21/06/2010 – energiesdelamer.eu – Le constructeur canadien Clean Current a développé des turbines hydroliennes qui ont suffisamment intéressé le fabricant français de centrales électriques, ALSTOM HYDRO, pour qu’il signe l’an dernier avec la firme canadienne un accord de commercialisation de cette technologie. L’entrée en service commercial se fera à partir de 2012 dans la Baie de Fundy en Nouvelle-Écosse, où, pour l’heure, les hydroliennes Clean Current continuent d’être testées avec d’autres, comme la fameuse Open Hydro. La saga de la turbine Clean Current, déclinée dans une gamme de 3 versions, a commencé voici presque 10 ans. Voici année par année, le parcours reconstitué de cette hydrolienne, particulièrement intéressante en ce qu’elle est – pour l’instant – parmi les plus puissantes de ce marché naissant.
2001
C’est le 27 juin 2001 que Clean Current Power Systems Inc est créé pour commercialiser des turbines d’hydroliennes (un mot que peu de gens comprennent alors !). En septembre de la même année, les premiers brevets de la technologie sont déposés. Les objectifs avoués du projet sont de fournir autant d’électricité que 2 générateurs diesel, réduire l’impact environnemental de la production d’électricité, démontrer l’efficacité et la fiabilité d’une hydrolienne, démontrer la possibilité d’installer ce système dans un environnement marin extrême, démontrer les performances de la structure supportant la turbine pendant le fonctionnement de cette dernière.
2004
En mars 2004 Clean Current complète les procédures de validation à l’Institut national de recherches du Conseil des technologies océaniques (CNR) du Canada et le 17 septembre 2004, la jeune société obtient un brevet concernant l’amélioration des flux d’un générateur à turbine sous-marine.
En mars 2004 Clean Current complète les procédures de validation à l’Institut national de recherches du Conseil des technologies océaniques (CNR) du Canada et le 17 septembre 2004, la jeune société obtient un brevet concernant l’amélioration des flux d’un générateur à turbine sous-marine.
2006
Une étape décisive est franchie cette année-là avec la collaboration des étudiants et chercheurs du Pearson College connus de longue date pour être les gardiens bénévoles du site de Race Rocks qu’ils ont contribué à faire classer en réserve écologique protégée dès 1980. En transformant un phare désaffecté en lieu de rencontre dynamique entre écologistes, enseignants, chercheurs, ingénieurs étudiants et grand public, le Pearson College a fait de Race Rocks une véritable vitrine canadienne du développement durable.
En permettant à Clean Current Inc. de tester sa première hydrolienne dans l’enceinte même de la réserve écologique, Race Rocks devenait du même coup une des toutes premières vitrines mondiales des technologies renouvelables émergentes. A partir de cette date, le développement de l’hydrolienne Clean Current se fera en symbiose avec le milieu marin, avec une attention particulière portée à ses interactions sur la faune océanique. Le 27 septembre 2006, Clean Current installe officiellement son hydrolienne par 20 mètres de fond dans les eaux de la réserve écologique de Race Rocks.
Trois mois plus tard le Race Rocks Project commence à fournir ses premiers KW stockés dans une pile à terre. Les essais sont menés sur le modèle Clean Current 1,0 conçu pour être performant en vitesse de marée de 2,6 m/s (environ 5 nœuds).
Chaque dispositif peut produire 1 MW à 2,6 m/s.
En permettant à Clean Current Inc. de tester sa première hydrolienne dans l’enceinte même de la réserve écologique, Race Rocks devenait du même coup une des toutes premières vitrines mondiales des technologies renouvelables émergentes. A partir de cette date, le développement de l’hydrolienne Clean Current se fera en symbiose avec le milieu marin, avec une attention particulière portée à ses interactions sur la faune océanique. Le 27 septembre 2006, Clean Current installe officiellement son hydrolienne par 20 mètres de fond dans les eaux de la réserve écologique de Race Rocks.
Trois mois plus tard le Race Rocks Project commence à fournir ses premiers KW stockés dans une pile à terre. Les essais sont menés sur le modèle Clean Current 1,0 conçu pour être performant en vitesse de marée de 2,6 m/s (environ 5 nœuds).
Chaque dispositif peut produire 1 MW à 2,6 m/s.
2007
Dès le début de l’année, le Premier ministre canadien Harper et les ministres Lunn et Baird font le déplacement à Race Rocks pour voir le projet hydrolien Clean Current et le soutenir. Peu de temps après cette visite, l’Office de la propriété intellectuelle du Canada accorde à Clean Current un brevet couvrant la conception novatrice de sa façon de renforcer le flux grâce à son générateur à aimant permanent. En mai de la même année, Clean Current présente son hydrolienne à l’exposition All-Energy d’Aberdeen.
Au printemps 2007, le prototype de démonstration de Race Rocks est retiré de l’eau pour rénovation et amélioration. Il est soigneusement inspecté puis remis en place avec un système de roulement nouveau et une conception nouvelle du revêtement pour mieux lutter contre l’encrassement. Le prototype mis à l’eau est alors le Clean Current 1,5 dont les performances sensiblement supérieures à la précédente version lui permettent d’atteindre 1,5 MW à 3,25 m/s. A l’automne, Glen Darou, président de Clean Current, fait une présentation de sa technologie lors du symposium de l’Ocean Renewable Energy Group à Saint John au Nouveau-Brunswick. Au même moment l’Office japonais des brevets (Japan Patent Office), intéressé par cette technologie, acquière un brevet d’exploitation de l’hydrolienne Clean Current.
Au printemps 2007, le prototype de démonstration de Race Rocks est retiré de l’eau pour rénovation et amélioration. Il est soigneusement inspecté puis remis en place avec un système de roulement nouveau et une conception nouvelle du revêtement pour mieux lutter contre l’encrassement. Le prototype mis à l’eau est alors le Clean Current 1,5 dont les performances sensiblement supérieures à la précédente version lui permettent d’atteindre 1,5 MW à 3,25 m/s. A l’automne, Glen Darou, président de Clean Current, fait une présentation de sa technologie lors du symposium de l’Ocean Renewable Energy Group à Saint John au Nouveau-Brunswick. Au même moment l’Office japonais des brevets (Japan Patent Office), intéressé par cette technologie, acquière un brevet d’exploitation de l’hydrolienne Clean Current.
2008
La technologie Clean Current est sélectionnée pour déployer son dispositif à l’échelle commerciale sur le site d’essai de la Baie de Fundy en Nouvelle-Écosse. C’est chose faite en octobre 2008 avec le démonstrateur Clean Current 2,0 capable de produire 2MW. Le démonstrateur commercial est mis au point avec le constructeur de cargos KOBELCO EAGLE MARINE et avec le consultant en ingénierie AMEC .
2009
Clean Curren,t installée dans la Baie de Fundy, est présentée sur le site web Business Week comme l’une des 25 sociétés les plus en vue dans le domaine des technologies marines émergentes. C’est alors que le français ALSTOM HYDRO, dont l’expérience est plus que centenaire dans le domaine de l’exploitation de l’énergie hydraulique, annonce passer un accord de coopération avec Clean Current dans le but de développer la technologie hydrolienne de récupération d’énergie des courants marins et ses licences d’exploitation.
Cette année-là, l’Office américain des brevets (United States Patent and Trademark Office) accorde un brevet à Clean Current pour son hydrolienne, ce qui en fait une hydrolienne brevetée au Canada, au Japon et aux États-Unis. Clean Current rend alors publique sa gamme d’hydroliennes commerciales « Clean Current Mark III » conçues en trois version différentes capables de travailler aussi bien en eau profonde en mer que dans les cours d’eau et capables aussi selon le constructeur de fournir 400 gigawatts/heures par an. Les trois versions peuvent être fabriquées à partir de la même plate-forme de base.
Cette année-là, l’Office américain des brevets (United States Patent and Trademark Office) accorde un brevet à Clean Current pour son hydrolienne, ce qui en fait une hydrolienne brevetée au Canada, au Japon et aux États-Unis. Clean Current rend alors publique sa gamme d’hydroliennes commerciales « Clean Current Mark III » conçues en trois version différentes capables de travailler aussi bien en eau profonde en mer que dans les cours d’eau et capables aussi selon le constructeur de fournir 400 gigawatts/heures par an. Les trois versions peuvent être fabriquées à partir de la même plate-forme de base.
Ce sont :
– Le Clean Current 2,2, dit spécifiquement « Clean Current Mark III », est conçu pour des vitesses de marée de 4,7 m / s (environ 9 nœuds), modèle testé dans la Baie de Fundy. Chaque dispositif, dont les lames mesurent 17 mètres de diamètre, peut produire 950 kW à 3 m/s et 2,2 MW à 4,1 m/s.
– Le Clean Current 1,5 conçu pour être performant en vitesse de marée de à 3,8 m/s (environ 7 ½ nœuds). Chaque dispositif peut produire 1,5 MW à 3,25 m/s.
– Le Clean Current 1,0 conçu pour être performant en vitesse de marée de à 2,6 m/s (environ 5 noeuds). Chaque dispositif peut produire 1 MW à 2,6 m/s.
– Le Clean Current 2,2, dit spécifiquement « Clean Current Mark III », est conçu pour des vitesses de marée de 4,7 m / s (environ 9 nœuds), modèle testé dans la Baie de Fundy. Chaque dispositif, dont les lames mesurent 17 mètres de diamètre, peut produire 950 kW à 3 m/s et 2,2 MW à 4,1 m/s.
– Le Clean Current 1,5 conçu pour être performant en vitesse de marée de à 3,8 m/s (environ 7 ½ nœuds). Chaque dispositif peut produire 1,5 MW à 3,25 m/s.
– Le Clean Current 1,0 conçu pour être performant en vitesse de marée de à 2,6 m/s (environ 5 noeuds). Chaque dispositif peut produire 1 MW à 2,6 m/s.
2010
Prévue pour être installée pour une durée de 25 à 30 ans, avec nécessité de maintenance tous les 10 ans, la Clean Current passe pour être, quelle que soit sa version, l’une des plus performantes et des plus sûres pour la faune maritime actuellement sur le marché. C’est sans doute ce qui a poussé les autorités de Nouvelle Écosse à inclure dans leur programme de test dans la baie de Fundy le modèle Clean Current Mark III Turbine en janvier 2010.
Le modèle y est mis en concurrence avec OPEN HYDRO dont le constructeur communiquait récemment ICI sur les déboires de la turbine et une nécessaire mise à jour du programme. Dans le site d’essais de la Baie de Fundy une autre hydrolienne est mise en concurrence avec les deux précédentes : il s’agit de UEK Hydrokinetic Turbine sur laquelle je reviendrai prochainement.
Pour l’heure, en déployant 200 Clean Current Mark III dans la Baie de Fundy, la firme se propose de fournir commercialement de l’électricité à 80.000 foyers à partir de l’énergie des courants et ce dès 2012.
Tout permet de penser qu’elle va y parvenir.
Le modèle y est mis en concurrence avec OPEN HYDRO dont le constructeur communiquait récemment ICI sur les déboires de la turbine et une nécessaire mise à jour du programme. Dans le site d’essais de la Baie de Fundy une autre hydrolienne est mise en concurrence avec les deux précédentes : il s’agit de UEK Hydrokinetic Turbine sur laquelle je reviendrai prochainement.
Pour l’heure, en déployant 200 Clean Current Mark III dans la Baie de Fundy, la firme se propose de fournir commercialement de l’électricité à 80.000 foyers à partir de l’énergie des courants et ce dès 2012.
Tout permet de penser qu’elle va y parvenir.
Article : FRANCIS ROUSSEAU
A LIRE AUSSI SUR LE SUJET :
– L’industrie canadienne inquiète de l’attentisme politique ( 31 juillet 2008 )
– ALSTOM HYDRO s’investit dans les énergies marines (4 juin 2009)
Docs : Sites liés. Photos ©Clean Current
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