CONCORD – (New Hampshire – Etats Unis) – 27/11/2009 – 3B Conseils – Selon The Boston Globe (ICI), le Centre pour les Energies Renouvelables Océaniques de l’Université du New Hampshire (University of New Hampshire’s Center for Ocean Renewable Energy) recevra un coup de pouce fédéral de $700.000 pour tester la toute première éolienne flottante en eau profonde américaine au large des îles de Shoals. Cette somme fait partie des $8 millions du fonds de relance du consortium constitué avec l’Université du Maine pour développer trois sites d’essais éoliens en eau profonde dans le golfe du Maine. Si cette éolienne flottante donne satisfaction – dans les conditions météorologiques difficiles de l’Atlantique Nord – il se pourrait bien qu’elle serve de point de départ à de nouvelles aides publiques en direction des parcs éoliens offshore. On ne rappellera jamais assez que Cape Wind, le premier grand projet de parc éolien offshore américain – 130 turbines à Nantucket Sound – a été retardé de plus de cinq années en grande partie à cause du simple fait qu’il pouvait être vu depuis le rivage. Ce n’est pas un problème qui risque de se poser avec les éoliennes flottantes en eaux profondes beaucoup trop éloignées du rivage pour avoir la moindre chance d’être visibles.
L’Université du New Hampshire a été choisie en partie parce qu’elle possède déjà un programme d’aquaculture offshore qui lui assure des emprises permanentes en eau profonde (170 pieds/51 mètres), ce qui rend plus facile et rapide la mise en test d’une turbine flottante. » C’est un projet très excitant parcequ’il nous permet de repousser les limites », affirme Ken Baldwin directeur de l’Ocean Center de UNH et professeur d’ingénierie mécanique océanographique. C’est dès l’automne 2010 que Baldwin et ses collègues ont l’intention d’installer une éolienne sur une tour de 60 pieds (18 mètres environ) à 6 milles (presque 10 km) au large du continent et à proximité des îles de Shoals. Cette petite turbine de 10 kilowatts servira principalement à mesurer le vent, les vagues et la température de la turbine elle-même, les contraintes de plate-forme et les liens d’amarrage. En cas de succès de cet essai, deux autres éoliennes flottantes plus grandes seront testées au large du Maine. Ceci dit, Baldwin préfère prévenir que cela ne sera pas facile car si des modèles informatiques d’éoliennes offshore montées sur les plates-formes flottantes existent bien, ils n’auraient, selon lui, jamais été testés dans un environnement en eau profonde. La mise en test de modèles petits est donc une première étape indispensable.
Article : Francis ROUSSEAU
Docs : Sites liés. Carte et photos ©University of New Hampshire’s Center for Ocean Renewable Energy
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