SANTA ANA & IOWA CITY (Etats-Unis) – 06/05/2009 – energiesdelamer.eu – J’ai déjà longuement écrit sur ce blog à propos des divers projets de transformation des algues en biocarburants. Si les technologies de transformation par photosynthèse et culture peuvent être considérées comme maîtrisées, les questions des coûts de production et des performances de rendement restent entières.
Et c’est précisément sur ce point que les nano technologies pourraient venir au secours des algues. C’est en tout cas ce que révèle un article paru sur le site Ecowordly le 27/04/09 ICI relayant une vidéo de démo téléchargeable sur You Tube ICI et plusieurs communiqués de presse.
D’un seul coup, deux programmes-pilotes américains se proposent d’améliorer ainsi le rendement de biocarburant algal en utilisant les nano technologies ! En résumé du lien détaillé Wiki que je viens de fournir, je rappellerai juste que les nano technologies ont pour principe de construire des engins de la taille d’une molécule, et donc beaucoup plus petits qu’une cellule.
Le premier de ces programmes a été développé par la Société QuantumSphere. Il résulte d’une dotation octroyée par la California Energy Commission en février 2009 (ICI) après proposition d’un projet d’utilisation de nano métaux en tant que catalyseurs dans la fabrication de biocarburant algal. On peut difficilement faire plus ciblé ! La société QuantumSphere a désormais 12 mois pour développer et démontrer l’efficacité d’un nano catalyseur capable de transformer la biomasse algale en méthane, hydrogène et autre gaz de synthèse. Le procédé se propose d’agir directement à partir des algues fraîchement récoltées dans la Salton Sea (Sud de la Californie) une des plus importantes et profondes mers intérieures des Etats-Unis située à 65 mètres sous le niveau de la mer. QuantumSphere implantera sur les rivages de la Salton Sea une petite usine de transformation.
Le second projet utilise les nano particules en tant que machine à extraire directement l’huile des algues, sans leur faire subir de manipulation physique. Ce procédé développé par le Ames Laboratory (laboratoire gouvernemental américain dépendant directement du Dpt. de l’Energie) et l’Université de l’Iowa réduit de fait les coûts de production, par l’absence totale de culture et de manipulation, contrairement aux procédés existants. Cependant, on a appris à se méfier des projets miraculeux qui font tout à partir de rien et surtout sans rien coûter. Les défenseurs américains de l’environnement sont déjà montés au créneau sur l’utilisation des nano particules dans ces programmes de transformation d’algues. Leur inquiétude repose sur ce qu’il adviendrait de ces nano machines invisibles si, par inadvertance, bien entendu, elles se retrouvaient abandonnées dans notre environnement. Les partisans des nano technologies ont beau s’époumoner à clamer que les nano particules peuvent être considérées comme sûres d’un point de vue environnemental étant uniquement composées de calcium et de sable, la question est posée. Mais ce qui est plus intéressant dans ces deux programmes c’est ce qu’ils révèlent de la farouche volonté des Etats-Unis – relayée au plus haut niveau de l’Etat – de commercialiser le plus rapidement possible non pas un mais des biocarburants algaux à des coûts compétitifs avec les carburants fossiles.
Article : Francis ROUSSEAU
Docs : Sites liés. Photos Nanoparticules ©U.S. Dept. of Energy’s Ames Laboratory
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