ALGER (République Algérienne Démocratique et Populaire ) – energiesdelamer.eu – Dans une interview au quotidien algérien d’expression française La Liberté daté du 24 mars 2009 (ICI) le Dr Samira Chader, Maître de Recherche au Centre Des Energies Renouvelables (CDER) d’Algérie, nous permet d’apprendre que l’Algérie s’implique activement dans la recherche d’un biocarburant algal (ce qui est une excellente nouvelle) mais surtout, que grâce à la découverte du docteur Samira Chader, le pays pourrait produire de l’hydrogène à partir d’une micro-algue autochtone la Chlorella sorokiniana.
Déjà connue pour ses qualités de complément alimentaire exceptionnel (fiche CNRS ICI) et signalée par l’ONU dans ses rapports sur la lutte contre la malnutrition et les famines dans la monde, connue également pour ses caractéristiques photosynthétiques tout aussi exceptionnelles (fiche CNRS ICI), voici donc que le docteur Samira Chader révèle aujourd’hui grâce aux expérimentations qu’elle conduit au CDER sur les micro-algues depuis 2001 que cette algue peut produire de l’hydrogène.
Dans le passionnant entretien qu’elle accorde à La Liberté et que je ne saurai trop vous engager une nouvelle fois à lire intégralement ICI, après avoir dressé une fiche d’identité très détaillée de Chlorella sorokiniana, elle nous apprend que pour la première fois en Algérie, l’expérience menée a permis d’obtenir un courant électrique à partir d’un photo-bioréacteur micro-algal connecté directement à une pile à combustible. Le docteur Samira Chader a précisé : » C’est une expérience à laquelle a assisté le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique lors de sa visite au CDER le 18 février dernier. Ces piles peuvent faire rouler des voitures et des bus, elles peuvent aussi assurer l’électrification d’une maison… » Les expérimentations menées en ce moment même un peu partout dans le monde (Allemagne, Californie-Université de Berkeley, Belgique, France-CEA) pour obtenir de l’hydrogène à partir des micro-algues sont généralement menées sur l’espèce Chlamydomonas reinhardtii.
La nouveauté de la découverte du docteur Samira Chader est d’avoir réussie à produire jusqu’à 210 millilitres d’hydrogène pur, pendant cinq jours, à partir d’une Chlorella sorokiniana trouvée dans la région de Tililaine à Adrar (Algérie).Elle précise à La Liberté : » Les résultats que nous avons obtenus montrent qu’elle produit quasiment la même quantité d’hydrogène que la souche de référence sans qu’on l’ait génétiquement modifiée (…) Des capacités exceptionnelles qui présagent des rendements trente fois supérieurs à ceux d’oléagineux terrestres, tels que le colza, et ne nécessitant pas de grands espaces de culture ni l’utilisation de produits phytosanitaires. C’est une expérience que nous avons réalisée et nous avons eu des résultats prometteurs « .
Cette découverte est, en tout cas, pour la recherche algérienne, un grand jour et place le CDER d’Algérie au tout premier rang des laboratoires mondiaux qui travaillent dans ce domaine. Nous leur adressons toutes nos félicitations.
Article : Francis ROUSSEAU
Sources et docs : site liés. Photos 1. Chlorella sorokiniana© CCALA. 2. Chlorella sorokiniana © cilantro
Concernant les énergies tirées des micro-algues cf. aussi notre article d’hier qui n’a pas été distribué aux abonnés (thanks to Feed burner !) ICI
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