COIMBRA (Portugal) – 24/02/2009 – Blog Les énergies de la mer – 3B Conseils – Selon le journal portugais Publico (ICI) la Faculdade de Ciências e Tecnologia da Universidade de Coimbra (FCTUC) a lancé récemment un projet de recherche pour déterminer quelle serait la micro-algue la mieux adaptée à la production de biodiesel. L’université possède pour cela un atout de taille : la collection d’algues la plus importante du monde. L’algothèque de la FCTUC regroupe en effet, selon les informations fournies par l’ambassade de France à Lisbonne (ICI) près de 4.000 souches différentes de micro-algues d’eau douce, soit plus de 300 genres et plus de 1000 espèces isolées à partir de différents habitats du Portugal. Les chercheurs possèdent également pour chacune de ces souches des données précieuses telles que la quantité de lipides produite ou la vitesse de croissance. Ils ont ainsi pu identifier 6 microalgues à fort potentiel. Une de ces souches (la plus expérimentée étant chlorella vulgaris) est actuellement en phase de test dans un bio-réacteur. Les premiers résultats seraient prometteurs. Cette équipe estime pouvoir atteindre une production moyenne de 90.000 litres par hectare et par an avec ces souches. Les chercheurs ont déposé une demande de financement dans le cadre du QREN (Cadre de Référence Stratégique National, en partie financé sur les fonds structurels européens). Ils espèrent obtenir un financement de 300 à 400 000 euros pour construire une installation pilote fermée de 1 mètre cube. J’invite nos lecteurs à se reporter à notre libellé « Energie des Microalgues » où sont archivés tous les articles concernant les micro-algues et le biodiesel algal parus depuis 2 ans sur ce blog. Ils constateront que le ton employé par l’Université de Coimbra et les chercheurs européens en général est bien différent de celui employé par les compagnies américaines qui travaillent à la mise au point de biodiesels et de kérosène algaux, et que d’aucuns en Europe montrent du doigt pour  » leurs effets d’annonce uniquement destinés à engranger des subsides pour les laboratoires travaillant dans le domaine algal « .
La recherche sur le potentiel des micros-algues pour la production de biodiesel n’est pas nouvelle. Elle a commencé dans les années 70 au Japon puis aux Etats-Unis. Les micro-algues, sans conteste plus avantageuses à cultiver pour la production d’énergies alternatives que les huiles végétales, peuvent être cultivées soit en réservoirs fermés soit sur des sols impropres à l’agriculture. Elles ont en outre, la possibilité de pouvoir être utilisées pour séquestrer naturellement le CO2 émis par certaines industries. A ce sujet, les derniers chiffres publiés par le GIEC font hélas état d’une augmentation de CO2 d’origine humaine, constante et qui n’a même jamais été aussi forte que depuis l’an 2000, et ce malgré les discours alarmistes et catastrophistes qui s’élèvent périodiquement !
Article : Francis ROUSSEAU
Docs: sites liés.Photo : Chlorella Vulgaris 2O microns © Dt Wagner


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