BERLIN (Allemagne) – 05/09/2008 – 3B Conseils – Le gouvernement fédéral allemand ( Die Bundesregierung) vient d’annoncer qu’il allait consentir un important effort financier en direction des « technologies liées à la mer « : le montant de cet effort est de 150 millions d’euros jusqu’en 2009. C’est l’un des soutiens prioritaires accordés dans le cadre de la stratégie High-tech du gouvernement. Par » technologies liée à la mer « , le gouvernement allemand entend aussi bien » la construction de navires de croisière, la sécurité à bord, la prévention et le traitement des marées noires, les technologies d’extraction des matières premières en mer ou encore utilisation de l’énergie éolienne offshore « , domaine dans lequel – on le rappelle assez souvent dans ce blog – l’Allemagne a su se positionner en tête des pays Européens. S’il y a une donnée scientifique que les allemands ont très tôt et très vite assimilée, c’est que le vent en mer est plus fort qu’à terre et que par conséquent la production éolienne y est plus importante et plus rentable. Les projets offshore Kliegers Flak (330 MW livrables en 2009-2010) et Baltic 1 (53 MW livrables en 2009-2011) précisent, si besoin était ce dont le Bundesregierung est concrètement capable lorsqu’il a intégré une donnée scintifique. A cela s’ajoute les énergies des vagues et des courants, dans lesquelles le gouvernement fédéral a fait part de son intention de s’engager dans un avenir très proche. Les domaines d’exploitation des ressources marines requièrent une haute maîtrise technologique qui, industrie pétrolière oblige, était jusque là, historiquement l’apanage des Etats-Unis, de la Norvège et du Royaume Uni. Mais il reste, comme le rappelle le BE de l’ambassade de France en Allemagne (ICI) d’autres sources d’énergie dans le sol marin, telles que le gaz naturel et surtout de grandes quantités de métaux qui rendent également rentable l’exploitation minière sous-marine. Cette activité nécessite des infrastructures capables de résister aussi bien à la corrosion marine qu’aux tempêtes et à la pression sous marine. Autant de contraintes techniques que l’exploitation des énergies renouvelables en mer permet de mieux maîtriser. En devenant en moins de 10 ans le n° 1 européen de l’éolien offshore, l’Allemagne a acquis un irremplaçable savoir faire dans ce domaine qui pourrait bénéficier à tout son secteur maritime.
Article : Francis ROUSSEAU
Documents de référence: Site en français du Gouvernement fédéral allemand; ADIT. Photos: Navire trrnasporteur et installateur de turbines en mer © TreeHugger
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