France – Lundi 23/04/2018 – energiesdelamer.eu. Les stop and go ont eu raison de la start-up lilloise installée dans la région Aixoise. Elle avait développé une technologie de rupture d’éolienne en mer flottante avec le concept d’éoliennes contra rotatives flottantes à axe vertical avec la TWINFLOAT.

 

Elle a été placée en liquidation judiciaire. Mais, peut-être, peut-elle être reprise ?

 

«La défaillance d’Areva et les retards de l’éolien offshore l’ont mise à terre. Les brevets seront valorisés par le commissaire-priseur… » déclare Frédéric Silvert, cofondateur de Nénuphar, qui ne cache pas sa grande amertume.

 

Les investissements

 

Fonds Ecotechnologies de l’ADEME dans le cadre des Investissements d’avenir avait pour objectif d’accompagner le développement de la technologie Nénuphar, qui avait validée à travers un certain nombre d’étapes une technologie de rupture.

Développée à Boulogne-sur-Mer et assemblée à Fos-sur-Mer, les prochaines étapes ont validé la robustesse de la solution au travers de la construction d’un prototype terrestre de 2 MW en 2015 et d’un prototype maritime de 2 MW en 2016.

 

Par ailleurs, Nénuphar avait visé l’installation, à l’horizon 2017-2018 du projet de ferme pilote « Provence Grand Large » au large de Fos-sur-Mer, financé en partie au travers du programme européen NER300, composé de 13 turbines et d’une puissance de 26 MW.

Un appel à projets avait été lancé à l’été 2015 et EDF EN, fort de sa connaissance de cette zone et du travail effectué dès 2009 sur le potentiel de la technologie éolienne flottante, décide de présenter son projet. Deux appels d’offres européens sont alors initiés : le premier en juillet 2015 pour la fourniture de l’éolienne et le second en septembre pour celle du flotteur. Ils déboucheront en 2016 sur la sélection des nouveaux partenaires, Siemens pour l’éolienne et SBM Offshore pour le flotteur.

https://www.provencegrandlarge.fr/sites/default/files/edf_en_docp.pdf

 

La technologie

 

Cette technologie innovante présente l’avantage de faire baisser les coûts d’investissements initiaux de l’éolien flottant avec une éolienne contra rotative flottante à axe vertical.

En effet, avec un centre de gravité bas, la solution Nénuphar permet de réduire les dimensions et le coût du flotteur et autorise un assemblage des éoliennes à terre réduisant ainsi les coûts d’installation.

Elle présente également l’avantage de réduire les coûts tout au long de la phase d’exploitation : le recours à une technologie sans boite de vitesse, ni système d’orientation des pâles et de la nacelle limite le nombre de pièces en rotation et réduit ainsi les coûts de maintenance.

Les retours d’expérience du troisième prototype en étude à Fos-sur-Mer avaient poussé à des évolutions importantes telles que :

. Le passage de 3 pales twistées à 2 pales droites pitchées qui autorisent la modification de la position des pales en rotation pour travailler à l’optimum de rendement de l’ensemble rotor/générateur.

. Le TwinFloat avec l’utilisation simultanée et synchronisée de deux rotors tournant en sens inverses. Le flux d’air se concentre entre les deux rotors, ce qui dope le productible. L’effet de sillage (état instationnaire) devient très peu pénalisant et se dissipe rapidement, ce qui permet une quasi annulation des pertes correspondantes et un layout (ndlr : le plan d’un parc éolien) plus dense, donc et un layout (ndlr : le plan d’un parc éolien) plus dense, avec moins d’emprise en mer et naturellement moins de câbles sous-marins. Le concept TwinFloat présente également la possibilité d’atteindre a minima 5 MW par unité de production à partir de composants standards avec un Flotteur de moins de 1500 tonnes d’acier.

La start-up lilloise, avait levé deux tours de financement important pour développer des éoliennes innovantes à axe vertical. En cause : des retards avec ses partenaires et les atermoiements du plan gouvernemental de l’éolien offshore. 

La réalisation de la ferme pilote « Provence Grand Large » et son extension industrielle permettront une structuration de la filière éolienne flottante française ainsi que des retombées économiques importantes autour de Fos-sur-Mer, où seront réalisés la fabrication des flotteurs et l’assemblage des éoliennes, et plus généralement autour du bassin d’emploi de l’étang de Berre

Si l’on compare les émissions directes de CO2 de l’éolien en mer par rapport aux émissions directes du mix énergétique français, alors la solution Nénuphar permet l’incorporation de moyens de production d’électricité évitant l’émission de 83 géqCO2 par kWh produit. Par ailleurs, la solution Nénuphar permet l’installation d’éoliennes dans des zones plus éloignées des côtes où l’acceptabilité des projets est plus forte que pour l’éolien posé (absence d’impact visuel).

  • Lauréat du concours « les 21 startups des cleantech ambassadrices de la French Tech à la Cop21 » dans la catégorie « Energies Propres »

Lors d’une interview donnée à La Tribune, en mars 2016, Olivier Jaboulay CEO

répondait à la question sur la levée de plus de 15 millions d’euros en 2014. « Est-ce suffisant pour aller jusqu’à la commercialisation ? »

« Rappelons d’abord que nos investisseurs nous soutiennent financièrement (Areva, BPIFrance, IDinvest – leader du financement des PME en Europe, l’ADEME, la Région PACA, la Commission Européenne), mais sont aussi tous très actifs et compétents sur le secteur cleantech. Cela rassure nos interlocuteurs et nous donne la visibilité nécessaire. Nous préparons effectivement une levée de fonds significative pour cette année, essentiellement pour continuer les développements techniques, mais aussi pour consolider notre présence commerciale à l’international ».

 

Les deux co-fondateurs

Charles SMADJA: CCO & Cofondateur

Après avoir passé 10 ans chez Alstom en tant que Chef de projet et Responsable d’usine, Charles Smadja s’était associé avec Frédéric Silvert en 2006

Frédéric Silvert: CTO & Co fondateur 
Après un début de carrière au sein d’ALSTOM Power, en tant qu’entre autres fonctions, Ingénieur développement, puis Chef de projet, directeur qualité et enfin Directeur des risques, toujours dans le domaine des énergies fossiles et du nucléaire, il avait pris l’initiative d’évoluer vers des structures de plus petite taille et plus centrées sur les énergies vertes. « Je me suis ainsi associé à Charles SMADJA pour créer tout d’abord VENTS DU NORD, une société de développement de projets éoliens, avant de créer NENUPHAR.

Dans cette dernière aventure, j’ai eu la chance de contribuer à la construction et au développement de la société, et plus particulièrement de mettre en place les équipes techniques qui travaillent aujourd’hui au développement de nos prototypes, de nos produits et de nos outils d’ingénierie ».

 

Illustration virtuelle Copyright – Nenuphar

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